«Créativité.» «Flexibilité.» En temps de crise, agences de pub et groupes médiatiques rivalisent d'ingéniosité pour offrir le plus de plateformes possibles aux annonceurs. Dans un but bien précis: les convaincre de dépenser.

«Créativité.» «Flexibilité.» En temps de crise, agences de pub et groupes médiatiques rivalisent d'ingéniosité pour offrir le plus de plateformes possibles aux annonceurs. Dans un but bien précis: les convaincre de dépenser.

Quebecor [[|ticker sym='T.QBR.B'|]], par exemple, joue à fond la carte de la convergence entre ses plateformes. Le conglomérat offre diverses combinaisons entre ses sites web, ses magazines, ses journaux et ses stations de télé pour tenter de satisfaire les désirs des annonceurs.

«Quand on s'assoit avec nos clients, comme on est nous-mêmes dans un mode de réinvention où on réévalue et change nos façons de faire, on est à la même place d'un point de vue philosophique», avance la porte-parole Isabelle Dessureault.

La Presse offre aussi des nouveautés pour essayer de répondre aux besoins précis de ses annonceurs, par exemple des publicités avec rabat à la une, dit Jean Durocher, vice-président aux ventes et au marketing. «On est créatifs, on fait des choses qu'on a jamais faites.»

Les publicitaires -qui dépendent eux aussi des annonceurs pour survivre- doivent également faire preuve d'une créativité supplémentaire en ces temps de ralentissement économique.

Chez Sid Lee, une agence montréalaise qui emploie environ 250 personnes (et qui vient de procéder à plusieurs mises à pied), les campagnes "non traditionnelles" sont de plus en plus populaires, dit le président Jean-François Bouchard. Il s'agit notamment de publicités interactives, de marketing viral ou encore de vidéos affichées sur des sites de réseautage comme YouTube. Des méthodes plus ciblées et moins dispendieuses pour les annonceurs, explique-t-il.

Les publicitaires doivent par ailleurs ramer plus fort que jamais pour convaincre les sociétés de s'afficher en dépit du ralentissement économique.

«C'est très important de continuer à soutenir la marque, affirme Sylvain Morissette, PDG de l'Association des agences de publicité du Québec. Les entreprises qui vont s'asseoir avec leurs agences de pub pour faire cette réflexion afin de continuer de soutenir la marque vont mieux s'en sortir que d'autres, je dirais.»