Rio Tinto, le géant britanno-australien de l'aluminium qui s'est porté acquéreur de la canadienne Alcan l'an dernier, a annoncé mercredi la suppression de 14 000 emplois dans le monde.

Rio Tinto, le géant britanno-australien de l'aluminium qui s'est porté acquéreur de la canadienne Alcan l'an dernier, a annoncé mercredi la suppression de 14 000 emplois dans le monde.

Le plan de redressement annoncé prévoit aussi une réduction des investissements du groupe en 2009, de ses coûts d'exploitation et de son endettement alors qu'il est confronté à une chute abrupte de la demande et des prix pour nombre de minerais qu'il exploite, dont la bauxite.

Le deuxième producteur mondial d'aluminium a déclaré dans un communiqué qu'il allait essayer de vendre «d'importants actifs» dont la vente n'était pas programmée pour éliminer 10 G$ AUS, soit environ 8,3 G$ CAN, de sa dette d'ici la fin de l'année prochaine.

La plus grande partie de la dette de Rio Tinto, qui totalise 38,9 G$ AUS (environ 32,4 G$ CAN), vient de son acquisition d'Alcan, une opération qui lui avait coûté 38,1 G$ US.

Rio Tinto a en outre annoncé un plan de remboursement de sa dette relative à l'acquisition d'Alcan. Le groupe entend d'abord utiliser les flux de trésorerie additionnels générés par la réduction de ses coûts et de ses dépenses en capital pour effectuer des versements.

Il prévoit aussi, entres autres, procéder à un refinancement lorsque marchés financiers se seront relevés de la crise qu'ils traversent actuellement.

Rio Tinto entend également geler l'augmentation de son dividende en le maintenant au niveau de 2007, soit 1,36 $ US.

Les mises à pied annoncées mercredi représentent 12,5% de la main-d'oeuvre du groupe qui compte au total environ 112 000 personnes. La compagnie n'a pas précisé dans quels pays auraient lieu les mises à pied, ni à quel moment.

Au Canada, Rio Tinto compte, outre les activités acquises d'Alcan dans le créneau de l'aluminium, des activités dans le secteur du diamant (mine Diavik), celui du minerai de fer (Compagnie minière IOC) et le bioxyde de titane (QIT-Fer et Titane), entre autres.

Plusieurs de ses actifs sont situés au Québec, notamment dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et de Sorel-Tracy.