La récession mondiale n'aidera pas le marché de la revente résidentielle au Canada, dont le nombre de transactions chutera de 15% en 2008 et stagnera en 2009, à 440 000 logements, selon les dernières prévisions du courtier Re/Max.

La récession mondiale n'aidera pas le marché de la revente résidentielle au Canada, dont le nombre de transactions chutera de 15% en 2008 et stagnera en 2009, à 440 000 logements, selon les dernières prévisions du courtier Re/Max.

Quant aux prix, ils baisseront de 5% au pays d'ici un an, ajoute Re/Max, à cause de la baisse de la confiance des consommateurs et de l'incertitude sur les emplois, surtout dans le manufacturier. Les données prévues pour le Canada restent cependant loin de la chute de 25% enregistrée aux États-Unis.

L'économiste principale de la Banque Scotia, Adrienne Warren, prévoit elle aussi des reculs de prix de 5% à 10% si la récession et les licenciements s'aggravent au Canada.

Le volume des ventes reculera dans presque toutes les grandes villes du pays, mais fortement dans l'Ouest canadien, dont à Vancouver (-33% en 2008), Calgary (-30%) et Regina (-13%). La baisse frappera aussi Toronto (-15%), Montréal (-14% en 2008 et -11% en 2009), Halifax (-10%) et Charlottetown (-18%). Par contre, Québec s'en tirera avec 1% de hausse des ventes en 2008 et en 2009, selon Re/Max.

Au total, malgré tout, la revente résistera tant bien que mal au niveau des prix, avec une baisse de 3% au Canada en 2008 et de 2% en 2009, selon Re/Max. Les prix de 2008 dépasseront même 20% de hausse à Regina (+39%), Winnipeg et St. John's. Le courtier prévoit un bond de 12% à Montréal et de 10% à Québec en 2008, mais un plafonnement (+2% et 0%) en 2009. Le sud-ouest de l'Ontario souffrira, à cause de l'automobile et des manufacturiers.

La plupart des 23 grands marchés de la revente au pays devraient survivre à la tempête, en déduit Re/Max.

Les gains du début d'année ont compensé pour les faiblesses de la fin de 2008.

Par contre, l'activité durant les six à neuf prochains mois s'annonce stagnante. La revente devrait toutefois se rétablir très rapidement par la suite, selon Re/Max, avec la stabilisation du secteur financier.

«La demande restera bonne pour l'habitation, grâce aux taux d'intérêt abordables et au vaste choix», déclare Sylvain Dansereau, vice-président de Re/Max au Québec. Ainsi, les prix augmenteront à Montréal, mais aussi à St. John's, Kingston, Winnipeg, Saskatoon et Regina.

Cela dit, «le marché de la revente est en pleine mutation», estime Elton Ash, vice-président de Re/Max dans l'Ouest canadien. «La plupart des marchés sont en équilibre ou à l'avantage des acheteurs. Les vendeurs ne mènent plus le jeu», ajoute-t-il.

Michael Polzler, vice-président de Re/Max en Ontario et dans les Maritimes, souligne que la tenue de la revente dépendra des aléas de l'économie locale et régionale. «La confiance des consommateurs doit se rétablir avant la reprise de la revente», dit-il.