Cossette Communication a annoncé à ses employés vendredi dernier qu'elle avait mis la main sur le compte publicitaire du gouvernement du Québec.

Cossette Communication a annoncé à ses employés vendredi dernier qu'elle avait mis la main sur le compte publicitaire du gouvernement du Québec.

Elle n'en a pas encore soufflé mot aux investisseurs.

La direction de Cossette a envoyé un courriel à ses employés vendredi après la fermeture des marchés pour les informer de ce "gros gain".

«C'est avec grand plaisir que j'annonce que Cossette Média a gagné le budget de placement média du gouvernement du Québec qui représente 75 millions par année et ce, pour 4 1/2 ans, le plus important budget média au Québec», a écrit le président de Cossette Média, Pierre Delagrave, dans le courriel.

Un porte-parole de Cossette a indiqué que l'entreprise n'avait pas encore publié de communiqué de presse parce que le contrat n'était pas encore finalisé.

«Nous avons simplement partagé la nouvelle à l'interne, a déclaré Pierre Tessier, vice-président aux relations publiques chez Optimum, la firme de relations publiques de Cossette. C'est sûr qu'on aurait préféré garder ça à l'interne parce que ce n'est pas officiellement signé, mais ça fait partie du métier.»

Il n'a pas voulu donner de détails sur le contrat en question, et notamment sur les revenus que cela pourrait représenter pour Cossette. Le budget de placement média du gouvernement du Québec est de 75 millions par année: les sommes versées à Cossette dépendront du type de travaux qui seront effectués.

Il s'agit toutefois d'une prise importante pour Cossette, qui a subi de sérieux revers au cours des derniers mois. En avril dernier, l'agence a annoncé qu'elle avait perdu l'exclusivité du compte publicitaire de Bell. Ce compte représentait des revenus annuels de 60 millions de dollars, soit le quart des revenus de Cossette.

Bell travaille avec Cossette depuis plus de 26 ans. C'est notamment Cossette qui a créé les fameuses publicités avec Monsieur B (le comédien Benoît Brière) et avec les castors Jules et Bertrand. Selon une source proche du dossier, l'agence montréalaise LG2 hériterait d'une partie du compte de Bell.

Résultats en baisse

Les malheurs de Cossette se sont reflétés sur ses résultats trimestriels: le bénéfice net de l'entreprise a chuté au deuxième trimestre pour atteindre 872 000$. Il était de 3,5 millions au deuxième trimestre de l'exercice précédent.

L'été dernier, le titre de Cossette avait atteint 13,5$ à la Bourse de Toronto. Depuis, il a subi une courbe descendante pour atteindre un creux de 5,11$ à la mi-mai. Depuis, il a repris un peu du poil de la bête. Hier, par contre, il a perdu 30 cents pour clôturer à 6,30$, soit une diminution de 4,5%.

De hauts dirigeants de Cossette ont profité de la faible valeur des actions pour refaire le plein. Entre le 30 mai et le 13 juin dernier, le vice-président exécutif de Cossette, Gregor Angus, a acheté 155 500 actions à des prix se situant entre 5,65$ et 6,30$ l'action.

Pour sa part, le vice-président exécutif pour Montréal et Québec, Dominique Lebel, a acquis 116 300 actions à des prix semblables alors que le vice-président exécutif pour Toronto, Brett Marchand, a acquis 191 500 actions.