Les cours du pétrole brut ont démarré la semaine sur les chapeaux de roue lundi à New York, effleurant le seuil symbolique de 120 $ sous l'effet de grèves en Ecosse et au Nigeria, avant de calmer leur marche en avant.

Les cours du pétrole brut ont démarré la semaine sur les chapeaux de roue lundi à New York, effleurant le seuil symbolique de 120 $ sous l'effet de grèves en Ecosse et au Nigeria, avant de calmer leur marche en avant.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin s'est finalement apprécié de 23 cents par rapport à la clôture de vendredi, terminant la séance à 118,75 $.

Les échanges électroniques d'avant-séance ont été marqués par un bond des cours à 119,93 $, un nouveau record historique, représentant un enchérissement du baril de plus de 80% sur un an.

Alors que marchés boursiers et des changes faisaient preuve d'une certaine accalmie, la nervosité du marché du pétrole a été encore attisée par des mouvements sociaux frappant d'importantes infrastructures de production.

«Les pertes de production liées à l'oléoduc de Forties (au Royaume-Uni) et au Nigeria sont assez substantielles et pourraient avoir d'importantes conséquences sur le marché physique, ce qui pourrait faire passer les cours au-dessus du seuil psychologique de 120 $ le baril», ont estimé les analystes de la maison de courtage Sucden.

En Écosse, les salariés de la raffinerie de Grangemouth, qui appartient à Ineos, ont mené leur deuxième (et, en principe, dernier) jour de grève, pour un désaccord sur leur plan de retraite.

Mais alors que l'activité à Grangemouth devait redémarrer dès mardi, «les attaques et grèves au Nigeria continuaient de soutenir le marché du pétrole», a noté M. Wittenauer.

Toutefois, les investisseurs tournaient de plus en plus leur attention vers la réunion, mardi et mercredi, de la Réserve fédérale (Fed), qui pourrait, selon les analystes, opter pour un ralentissement, voire une pause, de sa politique d'assouplissement monétaire.

Une telle décision entraînerait un dollar plus fort et, par conséquent, une pression à la baisse sur le prix du pétrole, a expliqué James Williams, analyste de WTRG Energy.