General Electric a déçu les marchés vendredi matin en dévoilant des profits en baisse de 6% pour le premier trimestre de son exercice financier 2008.

General Electric a déçu les marchés vendredi matin en dévoilant des profits en baisse de 6% pour le premier trimestre de son exercice financier 2008.

La direction a de plus abaissé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

La ralentissement économique aux États-Unis a donc un impact direct sur les activités du conglomérat américain.

Les activités de GE sont très diversifiées: l'entreprise fabrique, entre autres, des moteurs d'avions et des locomotives, exploite des usines de traitement des eaux et est aussi propriétaire du réseau de télévision NBC.

Le conglomérat est ainsi bien placé pour évaluer l'état de l'économie.

Les profits du premier trimestre ont reculé de 6% à 4,3 milliards. Ils s'élèvaient à 4,57 milliards un an plus tôt.

Par action, les bénéfices ont atteint 43 cents. Les analystes sondés par Thomson Financial s'attendaient à 51 cents par action.

Le conglomérat General Electric est un baromètre de l'économie américaine.

La direction a abaissé sa prévision de bénéfice par action pour l'ensemble de l'exercice 2008.

L'abaissement des prévisions intervient «à la lumière de ce que nous avons vu au premier trimestre» et «réflète une économie ralentie et implique que les marchés financiers demeureront difficiles». «Le consommateur américain a réduit ses dépenses», a noté le PDG, Jeff Immelt.

«Nous sommes déçus par ces résultats», a reconnu M. Immelt, qui a néanmoins qualifié ce trimestre «d'accident de parcours».

Le recul des bénéfices est essentiellement attribuable à l'activité de services financiers, dont les profits ont baissé de 21%.

«Nous savions que le premier trimestre serait difficile, mais les perturbations extraordinaires sur les marchés financiers en mars ont affecté la finalisation de cessions d'actifs et occasionné des dépréciations d'actifs plus importantes», a-t-il ajouté.

Le PDG a notamment insisté sur les deux dernières semaines du trimestre, qualifiées de «très difficiles après le début de la saga Bear Stearns», banque qui a frôlé la faillite avant d'être rachetée par sa consoeur JPMorgan.

Le groupe a notamment indiqué avoir passé des dépréciations d'actifs à hauteur de 270 millions de dollars.

M. Immelt a néanmoins tenu à distinguer la situation de GE de celles des grands établissements financiers qui se sont vus contraints de passer des dépréciations d'actifs massives. «Le problème ne vient pas des dépréciations», a-t-il affirmé. «Elles sont faibles», a-t-il ajouté.

Alors qu'il anticipait déjà un «environnement difficile», M. Immelt avait confirmé, mi-janvier, les prévisions du groupe, affirmant que GE devait être perçu «comme un groupe fiable, même pendant les périodes difficiles».

«Ce n'est pas dans les habitudes de GE de manquer ses objectifs de résultats», souligne Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com. «C'est un signe lancé aux marchés que le ralentissement de la progression des résultats est bien réelle», ajoute-t-il.

«Nous ne comptons pas sur une amélioration générale» des conditions d'activité du groupe, a insisté M. Immelt, qui a néanmoins estimé que «le groupe va bien se comporter, même avec une économie américaine ralentie».

Si le groupe a payé, ce trimestre, sa diversification dans les services financiers, il a, en revanche, bénéficié de la dimension internationale de ses activités.

GE a affiché une croissance de 22% hors des États-Unis. «Nous ne voyons pas de ralentissement hors des États-Unis», a indiqué M. Immelt.