Le marché interbancaire, dont le blocage est au coeur de la crise financière, restait paralysé jeudi malgré les baisses concertées de taux des banques centrales mercredi.

Le marché interbancaire, dont le blocage est au coeur de la crise financière, restait paralysé jeudi malgré les baisses concertées de taux des banques centrales mercredi.

Les taux record constatés sur ce marché montrent que les établissements financiers renâclent toujours à se prêter les uns aux autres.

«Les marchés n'ont pas su répondre positivement aux baisses de taux significatives» annoncées mercredi par sept banques centrales, dont la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine, constatent les analystes de BNP Paribas.

Selon eux, la «défiance» continue d'empoisonner le marché interbancaire, les principaux flux allant vers les placements sans risque, comme les emprunts d'État.

La nervosité persiste en Europe après la mise sous tutelle jeudi par le gouvernement islandais de la première banque du pays, Kaupthing, et l'annonce mercredi par Londres d'un plan de sauvetage massif des banques britanniques.

Témoignant de la réticence des établissements financiers à se prêter de l'argent entre eux, l'Euribor à trois mois, l'un des principaux taux de référence dans la zone euro, restait parfaitement stable à 5,393% jeudi, un niveau record depuis sa création début 1999 atteint mercredi.