Morgan Stanley et Goldman Sachs Group, les deux plus grandes maisons de courtage indépendantes qui restent aux États-Unis, sont susceptibles d'ajouter aux transactions de 81 G$ US en services financiers dévoilées au cours de la dernière semaine tandis qu'elles se métamorphosent en banques.

Morgan Stanley et Goldman Sachs Group, les deux plus grandes maisons de courtage indépendantes qui restent aux États-Unis, sont susceptibles d'ajouter aux transactions de 81 G$ US en services financiers dévoilées au cours de la dernière semaine tandis qu'elles se métamorphosent en banques.

Morgan Stanley prévoit vendre, au prix de 8,4 G$ US, une participation pouvant atteindre 20% à Mitsubishi UFJ Financial Group, première banque en importance du Japon, pour recueillir du capital. De son côté, Goldman Sachs a indiqué que son nouveau statut de banque l'aidera à acquérir des actifs.

Des cibles

La dégringolade des marchés boursiers au cours des 10 derniers jours a contribué à pousser Lehman Brothers Holdings à la faillite et au rachat de Merrill Lynch par Bank of America.

Cette situation a fait en sorte que les services financiers ont maintenant dépassé l'industrie minière pour ce qui est de la plus grande activité de fusions et acquisitions cette année, démontrent des données compilées par Bloomberg.

Les banques régionales vont probablement devenir des cibles pour les institutions plus importantes, indiquait lundi à des clients Steven Alexopoulos, analyste de JP Morgan Chase.

«Nous voyons des transactions qui sont hautement opportunistes et ficelées rapidement et dont les cibles sont en difficulté», explique pour sa part Marco Boschetti, copatron de la division des fusions et acquisitions de la firme-conseil londonienne Towers Perrin.

Société de portefeuille bancaire

Dimanche, Goldman Sachs a obtenu la permission de se transformer en une société de portefeuille bancaire et elle peut recueillir du capital pour acheter des actifs si de bonnes occasions se présentent, a indiqué Lucas van Praag, porte-parole de Goldman Sachs à New York.

«Si nous voyons des actifs attrayants, nous pourrions réunir du capital pour être en mesure de les acquérir", a dit M. van Praag lundi, ajoutant que Goldman Sachs "n'a pas de projets immédiats pour recueillir du capital».

Goldman Sachs, qui est maintenant la quatrième banque en importance aux États-Unis sur le plan de la capitalisation boursière, est plus intéressée à acheter des dépôts qu'à acheter des banques au complet, selon une personne familière avec la stratégie de la firme.

Goldman Sachs voit des occasions d'acheter des dépôts sur le marché de gros et aussi d'acheter des dépôts d'institutions en faillite, comme IndyMac Bancorp, qui sont sous le contrôle de la Federal Deposit Insurance Corp., a ajouté la source.

Plan de match pour Morgan

Pour sa part, Morgan Stanley, qui a déjà plus de 3 M$ US de comptes de courtage au détail, prévoit «poursuivre des stratégies pour augmenter la prestation de services bancaires au détail qu'il offre à ses clients et pour bâtir une base stable de dépôts».

«On ne peut pas écarter la possibilité que ces sociétés puissent réaliser des acquisitions de banques pour augmenter leurs dépôts dans une proportion plus semblable à celle d'une banque typique», avance David Hendler, analyste de CreditSights.

Hier, le titre de Goldman Sachs a grimpé de 4,27$US, ou 3,5%, à 125,05$US, à la Bourse de New York, alors que l'action de Morgan Stanley prenait 91 cents US (3,4%), à 28$US.