La Chine a déjà remporté la plupart des «médailles» des «Olympiades financières» parce qu'elle a évité les investissements dans les titres de dette désastreux dont ont pâti les banques aux États-Unis et en Europe.

La Chine a déjà remporté la plupart des «médailles» des «Olympiades financières» parce qu'elle a évité les investissements dans les titres de dette désastreux dont ont pâti les banques aux États-Unis et en Europe.

Les banques chinoises détiennent trois des six premiers rangs parmi les plus importantes sociétés financières au monde selon la capitalisation boursière, même si leurs actions se sont dépréciées de plus de 20% à la Bourse de Hong Kong depuis octobre dernier. HSBC Holdings, de Londres, plus importante banque non chinoise, occupe le troisième rang derrière Industrial & Commercial Bank of China (ICBC), de Pékin, et China Construction Bank Corp.

Les places au classement mondial qu'occupent les banques chinoises sont attribuables en partie au fait que ces banques ont évité presque entièrement les 480 milliards US en dépréciations et pertes sur le marché de crédit qui ont fait plonger les titres bancaires partout dans le monde, selon des données compilées par Bloomberg. Il y a seulement deux ans, les plus grosses banques au monde étaient Citigroup et Bank of America, des États-Unis, et UBS AG, en Europe.

«Comparativement aux dépréciations continuelles que doivent faire Citigroup et Merrill Lynch, les banques chinoises gagnent assurément les médailles financières», soutient Shao Chingxiao, directeur associé de SMC China Fund, à Shanghai, qui possède des actions de China Construction Bank et de Bank of China, cinquième banque en importance au monde.

Les résultats non vérifiés que ICBC a dévoilés le 3 juillet dernier montrent que les bénéfices engrangés au cours de la première moitié de l'année ont bondi de plus de 50%. Trois jours plus tard, China Citic Bank, de Pékin, annonçait que ses profits avaient explosé de plus de 150% au cours de la même période. Pour sa part, China Construction Bank a indiqué que son bénéfice net est susceptible de grimper de plus de 50%.

Les actions de ICBC et de China Construction Bank sont les plus chères parmi les 15 plus importantes banques au monde sur le plan de la capitalisation boursière et elles se transigent à 3,2 fois et 3,4 fois la valeur marchande, respectivement, d'après des données compilées par Bloomberg.

Cela se compare à Citigroup [[|ticker sym='C'|]], de New York, dont le titre se transige à moins d'une fois sa valeur marchande. Bank of America [[|ticker sym='BAC'|]], de Charlotte en Caroline-du-Nord, quatrième banque mondiale au chapitre de la capitalisation boursière, se transige à 1,07 fois sa valeur marchande.

Mais les succès de la Chine dans la croissance de ses banques appartenant à l'État ne se sont pas répétés dans le secteur des investissements dans des firmes financières étrangères. Les sociétés et les fonds chinois ont versé 19,3 milliards US pour des participations dans Blackstone Group [[|ticker sym='BX'|]], Morgan Stanley [[|ticker sym='MS'|]], Barclays, Fortis, et Standard Bank Group, de Johannesburg, en Afrique du Sud, depuis mai 2007, et ces investissements ne valent plus maintenant que 7 milliards US sur papier.