Les prix du pétrole ont accusé un nouveau recul mercredi à New York après l'annonce d'une reconstitution surprise des stocks de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et malgré une chute plus importante que prévu des réserves d'essence.

Les prix du pétrole ont accusé un nouveau recul mercredi à New York après l'annonce d'une reconstitution surprise des stocks de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et malgré une chute plus importante que prévu des réserves d'essence.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en septembre a fini la séance à 118,58 $, en baisse de 59 cents par rapport à son cours de clôture de mardi.

Les réserves américaines de brut ont augmenté de 1,7 million de barils, à 296,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 1er août, selon le Département américain à l'Energie (DoE). Les analystes tablaient au contraire sur un recul de 200 000 barils.

«Les stocks de brut ont rebondi, contrairement au rythme saisonnier, car l'activité des raffineries a été très inférieure à la moyenne observée ces cinq dernières années», a expliqué Antoine Halff, de Newedge Group.

En revanche, les stocks d'essence, particulièrement observés pendant l'été, période des grands déplacements en voiture aux États-Unis, ont fondu de 4,4 millions de barils, à 209,2 millions de barils, bien plus que la baisse de 1,5 million de barils attendue.

Mais cette baisse, la deuxième consécutive, loin de traduire une forte demande, «s'explique par une forte diminution des importations, qui correspond à un écroulement de la demande», a relevé M. Halff.

La crainte d'un écroulement de la demande sous l'effet du ralentissement économique mondial est jugée responsable par les analystes du plongeon récent des cours du brut.

Le baril a perdu près de 29 $ depuis son record absolu, de 142,27 $à New York, atteint le 11 juillet.

Cependant , «la demande pourrait repartir à la hausse dans les prochaines semaines», a estimé Thierry Lefrançois, de Natixis, qui pronostique un maintien des cours autour des 120 dollars dans les mois à venir.