Le propriétaire de l'entreprise de récupération M. Carton ne croit pas du tout en la volonté de la compagnie Cascades de payer le juste prix pour obtenir la matière récupérée en région.

Le propriétaire de l'entreprise de récupération M. Carton ne croit pas du tout en la volonté de la compagnie Cascades de payer le juste prix pour obtenir la matière récupérée en région.

Stéphane Deslippe a cru bon de communiquer avec l'hebdomadaire Progrès-Dimanche afin de réagir à une série d'articles publiés au cours des dernières semaines.

Les récentes déclarations du député Sylvain Gaudreault, selon lequel Cascades est désormais prête à payer le juste prix pour s'approprier la fibre en région, ont fait bondir l'homme d'affaires de Terre-Bonne. Selon ce dernier, Cascades offre des prix "ridicules" en comparaison avec ceux du marché.

"La direction de Cascades s'est réveillée dix ans en retard. Ils sont déjà venus me voir mais ils m'offraient 35$ de moins la tonne que ce que j'étais capable d'obtenir ailleurs. Un haut placé m'a déjà dit "on va te donner 10$ de plus" mais c'était pas assez", allègue Stéphane Deslippe.

Ce dernier affirme ouvertement être "en guerre avec Cascades", mais il ajoute du même souffle qu'un représentant de l'entreprise devait venir le voir récemment pour discuter de l'achat de matériel.

"J'ai une vanne par jour (20 tonnes) de carton à leur vendre", de dire celui qui se targue d'être "le plus gros récupérateur" à oeuvrer sur le périmètre de Saguenay.

Tout le matériel récupéré en région par M. Carton prend le chemin de l'extérieur mais l'entrepreneur assure que la matière quitte rarement le territoire québécois.

Amende

Dans un autre ordre d'idées, le patron de M. Carton s'engage à faire le ménage de la cour extérieure de son centre de tri du boulevard Talbot à très court terme. Saguenay lui a déjà remis un billet d'infraction de 600$ à la suite de plaintes formulées par des citoyens du secteur jugeant l'état des lieux inacceptable.

"Je leur ai dit que je ferais un chèque de 600$ et que je l'enverrais à la Maison des jeunes et c'est ce que j'ai fait. Je m'implique beaucoup auprès des jeunes en difficulté. D'ailleurs, j'en ai amené cinq de Terre-Bonne pour venir travailler ici.

Dans un mois et demi, il n'y aura plus rien dans la cour", promet Stéphane Deslippe qui dit cumuler près de 2000 clients en région, lesquels lui permettent de récupérer environ 5000 tonnes de carton et 1500 tonnes de papier annuellement. Il attribue les accumulations sur le site laterrois aux retards causés par la mise en marche d'un tout nouveau compacteur.