L'année dernière, le magazine américain Consumer Reports faisait un test à l'aveugle entre les grandes chaînes, pour leur café. Les arches et la sirène étaient dans la course. McDonald's a gagné, au goût. Et s'en est vanté sur toutes les tribunes ensuite.

L'année dernière, le magazine américain Consumer Reports faisait un test à l'aveugle entre les grandes chaînes, pour leur café. Les arches et la sirène étaient dans la course. McDonald's a gagné, au goût. Et s'en est vanté sur toutes les tribunes ensuite.

Au-delà du coût du café qui est minuscule et de sa rentabilité qui est très grande, il y a la signification. Au moment où les restaurants de fast-food sont envoyés au pilori, un café de qualité est peut-être pour McDonald's un moyen de se donner meilleure image.

Robert Thompson croit néanmoins que l'image de McDo est figée. Et que tous les cappuccinos du monde n'arriveront pas à la changer. "Il ne faut pas oublier qu'en sirotant votre latte chez McDonald's, ça va quand même sentir les frites", dit-il.

L'expert concède toutefois que les efforts sont appréciés de la clientèle: "Avant, il y avait trois sortes de cafés chez McDonald's: noir, avec du sucre ou avec de la crème."

Le café est aussi un moyen d'attirer des clients à d'autres moments que ceux du petit-déjeuner et du lunch, ce qui particulièrement difficile dans les chaînes de fast-food aseptisées.

"Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à Starbucks, on ne pouvait pas imaginer que McDonald's les attaque un jour sur le front du café, dit l'historien Bryant Simon. C'était impensable. Aujourd'hui, je pense que McDonald's a des chances."

La publication du livre de Bryant Simon a été repoussée à l'année prochaine, à cause de la tournure des événements. Et le titre a été changé. Le professeur croit maintenant que son bouquin va s'appeler "Le moment Starbucks". Reste à voir si ce moment est passé.