La dégringolade de l'industrie forestière se poursuit. La scierie AbitibiBowater de Maniwaki pourrait rester fermée, même si la fermeture temporaire pour huit semaines est bientôt terminée.

La dégringolade de l'industrie forestière se poursuit. La scierie AbitibiBowater de Maniwaki pourrait rester fermée, même si la fermeture temporaire pour huit semaines est bientôt terminée.

L'usine est fermée depuis le début de février et devrait théoriquement, rouvrir au début d'avril.

Le porte-parole d'AbitibiBowater, Pierre Choquette, n'a pu confirmer la réouverture de la scierie. Sans affirmer clairement qu'elle resterait fermée, M. Choquette a déclaré que l'entreprise est en train de compléter une analyse complète des ses activités de sciage et sa production de papier, pour tout l'est du Canada.

La fermeture temporaire de la scierie de Maniwaki (et de deux autres au Québec) a été causée par la faiblesse de la demande pour le bois d'oeuvre en raison de la chute de la construction domiciliaire aux États-Unis. Or, cette demande est encore faible aujourd'hui. "Il n'y a pas de reprise en vue et s'il y a une progression du marché, elle est très très mineure. En plus de la valeur élevée du dollar canadien, la hausse du prix du pétrole nous nuit aussi, car ça fait augmenter nos coûts de production", a déclaré M. Choquette.

Inquiet

Le représentant du syndicat des employés de la scierie, Alain Anglehart, est inquiet. Il sait que la conjoncture est très mauvaise et il voit, comme tout le monde, les usines fermer un peu partout. "L'approvisionnement en bois de la scierie de Maniwaki pose problème. Elle n'a pas assez de bois pour soutenir trois quarts de travail et ce bois lui coûte trop cher. La compagnie veut une partie du volume de bois qui a été enlevé à l'ancienne scierie de Domtar, mais le gouvernement tarde à rendre une décision", a déclaré M. Anglehart

Malgré la gravité de la situation, les travailleurs ne sont pas prêts à faire des concessions salariales, affirme le permanent du Syndicat canadien des communications de l'énergie et du papier (SCEP), Maurice Parisien. "C'est très inquiétant et c'est comme ça partout. Mais, d'un autre côté, les travailleurs ne peuvent accepter des réductions importantes de salaires comme AbitibiBowater l'a déjà demandé. À la Belgo de Shawinigan, les syndiqués ont fait des concessions, mais cela n'a pas empêché l'usine de fermer par la suite. De toute façon, les salaires ne comptent que pour 10 % des coûts de ces entreprises. Alors ce n'est pas le facteur principal", a commenté M. Parisien.

La députée de Gatineau à l'Assemblée nationale, Stéphanie Vallée, ne partage pas le pessimisme des syndicats. "J'ai parlé récemment aux gens de la compagnie et je n'ai pas eu d'indication que la scierie resterait fermée. Je demeure optimiste", a-t-elle commenté.

L'INDUSTRIE FORESTIÈRE EN OUAOUAISOuvert

Papetières

AbitibiBowater, Gatineau

Papier Masson, Gatineau

(Masson-Angers)

Fraser, Thurso

Smurfit Stone, Litchfield

(Portage-du-Fort)

Kruger, Gatineau (Hull)

Scieries

Commonwealth Plywood, Low

Produits forestiers Pontiac,

Litchfield (Fort-Coulonge)

Pin Davidson, Mansfield-

et-Pontefract (Fort-Coulonge)

Lauzon, Thurso

Autres

Louisiana Pacific (panneaux),

Bois-Franc

Lauzon (planchers),

Papineauville

Maibec (cèdre), Shawville

Fermé

Papetières

Domtar, Gatineau (Hull)

Scieries

Commonwealth Plywood,

Gracefield (Northfield)

Commonwealth Plywood,

Rapide-des-Joachims

Commonwealth Plywood,

Denholm

Domtar, Grand-Remous

Brunet, Fassett

Autres

Ribeyron (planchers) Ripon