2008 sera l'année de tous les dangers pour l'économie canadienne.

2008 sera l'année de tous les dangers pour l'économie canadienne.

Le pays sera placé devant bon nombre de défis de 2006 et 2007, mais ceux-ci seront agravés par des prix de l'énergie plus élevés, indique la Banque Laurentienne.

Au nombre des défis, un dollar canadien plus fort, une demande intérieure américaine plus faible et une préoccupante volatilité des marchés financiers pourraient influencer le pays.

Pour les économies du Québec et de l'Ontario, déjà fortement touchées par la crise manufacturière, l'environnement de 2008 «sera plus difficile que celui des deux années précédentes», précise la Laurentienne.

À l'inverse,les économies de l'Ouest canadien, orientées vers les ressources, continueront de bénéficier d'une robuste demande mondiale de ressources naturelles.

La Banque Laurentienne indique qu'après avoir commencé 2007 sur le bon pied, l'activité économique au Canada s'est graduellement essoufflée.

À mesure que le dollar canadien dépassait la parité avec son homologue américain après septembre 2007, et que la demande intérieure américaine ralentissait, les difficultés des exportateurs se sont intensifiées.

Au pays, la conjoncture générale est cependant restée solide malgré un léger resserrement du crédit découlant de la crise hypothécaire américaine.

Pour l'année 2008, la Banque Laurentienne prévoit un niveau moyen de croissance économique légèrement inférieur, soit 2,2 %.

La Banque Laurentienne affirme aussi que les exportateurs n'ont pas encore pleinement "digéré" la hausse du dollar canadien au niveau de 85 à 90 cents. La correction du secteur manufacturier s'intensifiera donc de façon marquée pendant la première moitié de 2008 avec de nouvelles pertes d'emplois.

Les taux d'intérêt devraient rester faibles et le marché du travail devrait continuer d'afficher une performance raisonnablement bonne, les gains des secteurs de services compensant les pertes du secteur manufacturier.