Le groupe bancaire espagnol Santander semblait dimanche soir sur le point de conclure un accord lui donnant le contrôle total de la banque américaine Sovereign, affaiblie par la crise des prêts immobiliers à risque, selon le site internet du Wall Street Journal.

Le groupe bancaire espagnol Santander semblait dimanche soir sur le point de conclure un accord lui donnant le contrôle total de la banque américaine Sovereign, affaiblie par la crise des prêts immobiliers à risque, selon le site internet du Wall Street Journal.

Santander possède 24,9% du capital de cette banque dont le siège est basé près de Philadelphie, en Pennsylvanie.

«Les deux parties étaient engagées dans des négociations avancées et espéraient avoir conclu un accord lundi», écrit le journal, qui cite des sources «connaissant bien le sujet».

Les détails des discussions n'étaient pas clairs, mais «on s'attendait à ce que Santander achète les actions de Sovereign à peu près à 3,81 dollars chacune, soit leur prix de clôture vendredi», ajoute le journal.

Cela valoriserait à 2,53 milliards de dollars Sovereign, qui se classe aux alentours de la vingtième place du classement des banques américaines.

Aux termes des accords liés à son entrée au capital de Sovereign, Santander avait la possibilité de faire une offre sur l'ensemble du capital de sa filiale à partir du 31 mai 2008, à condition d'ofrir au moins 38 dollars par action, écrit le Wall Street Journal.

Le quotidien ajoute que le cours de l'action Sovereign ayant perdu plus de 60% depuis le début de l'année, le conseil d'administration de la banque devrait se montrer arrangeant et lever cette clause.

Santander est la deuxième banque européenne par capitalisation et a été jusqu'ici épargnée par la crise du fait de la prudence dont elle a fait preuve, à l'image d'autres groupes bancaires espagnols

Son directeur financier, José Antonio Alvarez, a annoncé récemment qu'il voyait dans le nouveau panorama dessiné par la crise de nouvelles «possibilités d'ajouter de la valeur en sauvant des banques qui chutent, à des prix attractifs».

Fin septembre, Santander a emporté pour environ 773 millions d'euros les meilleurs actifs de Bradford & Bingley, huitième banque britannique, nationalisée par Londres après avoir été submergée par la crise financière.