L'assureur américain AIG a annoncé vendredi soir qu'il avait décidé de se passer de l'accord de ses actionnaires pour appliquer l'accord conclu avec la Réserve fédérale américaine, qui lui accorde un prêt relais de 85 milliards de dollars en échange de 79,9% de son capital.

L'assureur américain AIG a annoncé vendredi soir qu'il avait décidé de se passer de l'accord de ses actionnaires pour appliquer l'accord conclu avec la Réserve fédérale américaine, qui lui accorde un prêt relais de 85 milliards de dollars en échange de 79,9% de son capital.

«Le délai nécessaire pour obtenir l'approbation préalable des actionnaires (...) menacerait gravement la viabilité financière d'AIG», se justifie l'ancien numéro un mondial de l'assurance dans un communiqué.

La décision de ne pas rechercher l'accord des actionnaires a été prise par le comité d'audit du conseil d'administration, en application d'une mesure d'exception permise par le règlement de la Bourse de New York.

«AIG (..) est en train d'adresser à tous les actionnaires une lettre les notifiant de son intention» de remettre 79,9% de son capital aux autorités fédérale, a ajouté le groupe.

AIG avait signé mardi avec la Réserve fédérale américaine (Fed) l'accord définitif précisant les modalités de la facilité de crédit de 85 milliards de dollars consentie pour lui éviter de déposer son bilan.

Cet accord entraîne, chose inouïe aux États-Unis, la nationalisation de fait d'AIG, même si ce dernier restera coté en Bourse.