Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a lancé mardi un appel aux législateurs de son pays, estimant que la situation du système financier des États-Unis nécessitait de dépasser les clivages partisans et d'agir vite.

Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a lancé mardi un appel aux législateurs de son pays, estimant que la situation du système financier des États-Unis nécessitait de dépasser les clivages partisans et d'agir vite.

«Aujourd'hui, nous devons faire face à une situation (...) qui nécessite d'agir de manière urgente et avec une discipline transcendant les partis» devait déclarer M. Paulson, selon le texte de son discours publié à l'avance, devant la commission sénatoriale chargée de la banque et du logement.

«Le plan d'achat des actifs à problèmes est en lui-même la seule chose vraiment efficace que nous pouvons faire pour aider les propriétaires de leurs logements, le peuple américain, et pour stimuler notre économie», a-t-il souligné.

«Nous avons vu l'effervescence des marchés atteindre un nouveau niveau la semaine dernière et s'étendre au reste de l'économie. Nous devons maintenant prendre des mesures plus fortes et décisives pour nous attaquer fondamentalement et totalement à la racine de cette tourmente», devait ajouter M. Paulson.

Selon lui, les racines du mal sont à rechercher dans «la correction du marché de l'immobilier qui s'est traduite par l'absence de liquidité des titres adossés aux emprunts immobiliers, lesquels étouffent le flux du crédit, qui est d'une importance vitale pour notre économie», devait ajouter M. Paulson.

Le ministre a aussi condamné «les mauvaises pratiques de prêts des institutions bancaires et financières» ayant conduit les emprunteurs à prendre «des crédits immobiliers qu'ils ne pouvaient pas se permettre».

«Nous devons (...) restaurer la confiance de nos marchés financiers et de nos institutions financières de manière qu'ils puissent accomplir leur mission de soutien à la croissance et à la prospérité future», devait également répéter M. Paulson.

Justifiant le plan de sauvetage des banques qu'il demande au Congrès de valider, M. Paulson rappelle les diverses mesures d'exception prises par les autorités américaines depuis le début du mois de septembre.

M. Paulson estime qu'après avoir «agi au cas par cas», il fallait aller plus loin car ces mesures, «nécessaires», «n'ont pas été suffisantes».