Après une pause de cinq mois, la campagne «Alcan en Mauricie, mettons-y de l'énergie!» reprendra de plus belle à compter du 1er mai.

Après une pause de cinq mois, la campagne «Alcan en Mauricie, mettons-y de l'énergie!» reprendra de plus belle à compter du 1er mai.

Cette fois, l'activité principale consistera à inviter la population à signer des cartes postales qui seront envoyées à Jean Simon, président du Groupe métal primaire en Amérique du Nord et Jacinthe Côté, présidente et chef de la direction du Groupe métal primaire.

Le lancement s'effectuera jeudi, dans le cadre de la fête des travailleurs. Un grand rassemblement sera organisé devant l'Auberge Gouverneur de Shawinigan et le Syndicat des travailleurs de l'aluminerie Alcan (CSN) participera à l'activité.

Des apparitions sont également prévues à la manifestation pour le maintien du réseau public de santé le 3 mai à Montréal, au congrès de la CSN à Québec, du 12 au 17 mai ainsi qu'au Bureau fédéral de la Fédération de la métallurgie, du 28 au 30 mai à Québec.

Louis-Gérard Dallaire, président du syndicat local, souhaite envoyer au moins 3000 cartes postales aux deux haut dirigeants à compter du début juin.

Il s'agira, en fait, d'un petit rappel amical de l'inquiétude qui plane toujours à Shawinigan au sujet de l'avenir de cette usine au-delà de la fin de l'exploitation des cuves Söderberg, en 2015 au plus tard.

Le 19 novembre, les principaux intervenants économiques et politiques de Shawinigan s'étaient rendus à la Maison Alcan, à Montréal, pour se faire dire que l'avenir de la vieille aluminerie du boulevard Saint-Sacrement demeurait à l'agenda de la multinationale. Depuis, plus rien.

«Compte tenu que nous n'avons toujours pas de réponse et que le ciel ne semble pas vouloir s'éclaircir, nous voulions remettre le dossier sur la sellette avant la période estivale», résume M. Dallaire.

Tout le monde constate que Rio Tinto Alcan multiplie les investissements aux quatre coins du globe pendant que le sort de l'usine de Shawinigan demeure en suspens.

Certaines oeuvres de charité, fait remarquer M. Dallaire, obtiennent un support financier enviable de Rio Tinto Alcan comparativement à ce qui est réservé au berceau de l'aluminium. Une équation difficile à comprendre, répète-t-il.

Rappelons que la multinationale avait annoncé, en décembre 2006, qu'un montant de deux millions de dollars serait divisé entre Shawinigan et Beauharnois pour appuyer la reconversion économique de ces milieux. Ces sommes sont toujours attendues.

«Partout ailleurs, on voit des investissements», résume M. Dallaire. «On se dit que ce sera bientôt notre tour, mais on n'entend parler de rien.»

«On ne sent rien déboucher, on ne sent pas d'engagement, de volonté de Rio Tinto Alcan de dire ce qu'ils souhaitent faire à Shawinigan et les moyens qu'ils veulent prendre pour y arriver», ajoute le président syndical.

«Tout est toujours en mode étude, tout est nébuleux. On n'arrive pas à avoir quelque chose de précis sur ce qui nous attend pour les années à venir.»

À part l'envoi massif de cartes postales, M. Dallaire ne prévoit aucun autre coup d'éclat dans le cadre de cette campagne à court terme.