La dégradation de l'accessibilité au logement observée partout au Canada n'a pas frappé le Québec avec la même intensité qu'ailleurs, et l'accessibilité devrait s'améliorer en 2008.

La dégradation de l'accessibilité au logement observée partout au Canada n'a pas frappé le Québec avec la même intensité qu'ailleurs, et l'accessibilité devrait s'améliorer en 2008.

C'est ce qui ressort d'un rapport sur le logement publié vendredi par RBC.

«L'érosion de l'accessibilité qui a sévi au Canada a moins fortement touché le Québec, explique Derek Holt, économiste en chef adjoint de RBC.

«L'équilibre général du marché de la province a contribué à endiguer les conditions d'accès à la propriété.»

D'après le rapport, les prix immobiliers continuent à monter plus vite que les revenus au Québec.

Cependant, l'écart entre les deux devrait s'amenuiser en 2008, car les hausses de prix se stabiliseront aux alentours de 5%.

En raison de la baisse de régime sur le marché de l'habitation, la construction de logements neufs ralentira un peu en 2008, à 46 000 unités, puis plus nettement en 2009, à seulement 40 000 unités, prédit RBC.

À Montréal

Contrairement aux conditions du marché dans le reste du Canada, l'accessibilité à la propriété immobilière à Montréal est restée un peu plus stable, note le rapport.

L'augmentation des prix des maisons se poursuit à un rythme annuel de 5% dans toutes les catégories d'habitations.

Or, le ralentissement de la hausse des revenus des ménages québécois, conjuguée à la montée des taux hypothécaires, a légèrement sapé l'accessibilité.

Avec des tensions moindres sur les prix et un repli des taux, l'accès à la propriété devrait s'améliorer en 2008, prévoit-on.

Les Canadiens plus riches

De façon intéressante, le rapport met le Canada et les États-Unis en parallèle et conclut que les Américains sont toujours modestement plus riches, mais qu'ils sont beaucoup plus endettés et, surtout, qu'ils le sont de manière moins liquide.

Cela les rend plus vulnérables que les Canadiens dans la tourmente actuelle des marchés du crédit et en cas d'évolution contraire des prix de l'habitation.

«La forte dépréciation du dollar américain depuis six ans a fait que les Canadiens sont devenus relativement plus riches, car la valeur de ce que leur patrimoine leur permet d'acheter sur les marchés mondiaux a augmenté plus que pour les Américains», souligne RBC.

De toutes les grandes villes canadiennes, c'est à Vancouver que l'accessibilité au logement est la plus difficile, suivie de Toronto et de Calgary.