L'industrie agroalimentaire est un moteur important de l'économie du Québec.

L'industrie agroalimentaire est un moteur important de l'économie du Québec.

Mais elle vit actuellement des bouleversements en lien avec l'évolution de la société et les nouveaux impératifs du marché.

Récemment, la Commission sur l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire québécois s'est penchée sur les défis que doit relever cette industrie pour rester compétitive, tirer profit de son potentiel et assurer son avenir.

Dans son rapport final, la Commission a insisté sur l'importance de l'innovation et la création de produits différenciés à valeur ajoutée.

"Le premier élément à retenir, c'est que l'on doit centrer notre vision du développement sur les consommateurs, indique Jean-Claude Dufour, professeur au département d'économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l'Université Laval. Aujourd'hui, les gens voyagent, ils ont accès à plus d'information. Ils exigent une diversité alimentaire."

Pour satisfaire aux exigences du consommateur, les producteurs et les transformateurs doivent sans cesse innover, sous peine de perdre leurs parts de marché devant une concurrence féroce et désormais mondiale. Et ils ne le font pas assez.

"Le secteur de la transformation alimentaire investit cinq fois moins en R&D que les autres secteurs manufacturiers, peut-on lire dans le mémoire présenté par les Industries Lassonde à la Commission. Il investit seulement 0,4% de son chiffre d'affaires."

Pourtant, l'innovation est payante. "Quelque 49% du chiffre d'affaires des entreprises les plus performantes provient de produits qui n'existaient pas il y a trois ans", ajoute-t-on.

Mais pourquoi l'industrie agroalimentaire n'innove-t-elle pas davantage?

"On est dans un milieu où il y a de minces marges bénéficiaires", explique Francine Masson, directrice générale de l'Alliance pour l'innovation en agroalimentaire.

De plus, ajoute-t-elle, la répartition budgétaire est différente.

L'agroalimentaire est obligée d'en investir une plus grande part dans le marketing que d'autres secteurs.

L'agroalimentaire au QuébecPremier employeur du secteur primaire au Québec

> Des livraisons de 25 milliards

> 130 000 emplois

> 30 000 entreprises

> 29 132 fermes (en 2005)

> 57 000 emplois directs sur des exploitations agricoles

> 1501 entreprises en transformation

> 80% de PME

> 6,4% du PIB québécois

> 2,6% de croissance moyenne annuelle

> 3,8 milliards d'exportations moyennes

Sources: MAPAQ et MDEIE