Le sauvetage de Citigroup n'a pas suscité l'enthousiasme en Bourse seulement. La décision du gouvernement américain profite largement au dollar canadien et au pétrole lundi.

Le sauvetage de Citigroup n'a pas suscité l'enthousiasme en Bourse seulement. La décision du gouvernement américain profite largement au dollar canadien et au pétrole lundi.

En effet, le dollar canadien a gagné 2,71 cents à 81,01 cents US sur le marché des devises.

De son côté, le prix du pétrole a terminé en hausse de plus de quatre dollars à New York.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier, nouveau contrat de référence, a fini à 54,50 $, en hausse de 4,57 $ par rapport à la clôture de vendredi.

Le baril a ainsi grimpé de 9% au-dessus de son niveau de clôture précédent, après être tombé la semaine précédente à des plus bas depuis près de quatre ans, sous 50 $.

Le pétrole brut a souvent un impact important sur la devise canadienne. Le huard a atteint la parité avec le billet vert américain il y a quelques mois, en pleine flambée pétrolière.

Il est toutefois retombé dans les environs de 80 cents quand la crise financière a renversé la tendance pour l'or noir. Son dernier creux était de 77,15 cents US le 20 novembre.

L'euro regagnait lui aussi du terrain face au dollar américain lundi en milieu d'échanges européens, les marchés se détournant temporairement des valeurs refuges comme le billet vert et le yen.

L'euro s'appréciait à 1,2853 $ US, contre 1,2587 $ US vendredi soir. Il avançait également face au yen à 123,9 yens contre 120,71 vendredi soir.

Le billet vert gagnait légèrement face à la devise nippone à 96,4 yens, contre 95,89 vendredi soir.

La tendance sur les marchés oscille entre un «sentiment de soulagement parce que quelque chose a été fait» ou un «sentiment de malaise parce que quelque chose aurait dû être fait avant», selon les termes de Daragh Maher, de Calyon, le marché a manifestement choisi la première solution.

Cependant, la tendance à se réfugier dans le dollar américain demeure forte dans le contexte d'une crise mondiale.

«La question de savoir jusqu'où le billet vert pourra être mis sous pression doit être replacée dans un contexte où il continue de profiter de son statut de valeur-refuge et où il n'y a pas beaucoup d'alternatives pour le moment», commente James Hughes, de CMC Markets.

Avec Agence France-Presse