La société en commandite Gaz Métro (T.GZM.UN) a attiré un nombre record de nouveaux clients résidentiels, au cours de la dernière année, et réalisé des profits annuels en hausse.

La société en commandite Gaz Métro [[|ticker sym='T.GZM.UN'|]] a attiré un nombre record de nouveaux clients résidentiels, au cours de la dernière année, et réalisé des profits annuels en hausse.

Globalement, l'entreprise a fait signer 6305 nouveaux contrats dans le marché résidentiel au cours de l'exercice annuel terminé le 30 septembre. Il s'agit d'une hausse de 25% sur l'année dernière. En incluant le secteur non résidentiel, le nombre de nouveaux contrats est en hausse de 13%, à 9803. Globalement, Gaz Métro comptait 175 816 clients au 30 septembre 2008, ce qui correspond à une augmentation de 2,7%.

«Au Québec, l'attrait grandissant pour le gaz naturel ne s'est pas démenti. Un nombre record de nouveaux consommateurs résidentiels ont choisi de joindre les rangs», a déclaré la PDG de l'entreprise, Sophie Brochu.

Hier, l'entreprise a annoncé avoir réalisé un bénéfice net annuel ajusté de 153,3 millions de dollars, en hausse de 4,3 millions sur l'exercice précédent. Ce bénéfice net ne tient pas compte d'ajustements non monétaires favorables de 1,1 millions en 2008 et défavorables de 26,2 millions en 2007. Le bénéfice net ajusté par part s'est établi à 1,27$, en hausse de 0,03$.

Les revenus annuels de l'entreprise ont atteint 2,17 milliards, en hausse de 10,9% sur l'année dernière. Gaz Métro a englobé dans ses résultats annuels ceux du quatrième trimestre. Au cours de ce trimestre terminé le 30 septembre, l'entreprise a encaissé une perte nette de 40,1 millions de dollars, comparativement à une perte de 28,2 millions au cours de la période correspondante de 2007.

Selon l'analyste Tony Courtright, de Scotia Capital, Gaz Métro réalise généralement des pertes au quatrième trimestre, qui correspond à la période estivale. «Mais ce sont des pertes raisonnables et conformes à ce qui est prévu. Ce n'est pas dérangeant», a-t-il dit au téléphone.

En moyenne, les trois analystes qui suivent le titre ont prévu un bénéfice net annuel ajusté de 1,28$ par part.

Selon M. Courtright, le distributeur de gaz naturel n'est typiquement pas perturbé par un ralentissement économique, parce que ses clients sont principalement des particuliers et que les tarifs sont réglementés.

De fait, l'entreprise indique que 65% de ses revenus de distribution proviennent du chauffage des immeubles, peu sensibles aux fluctuations économiques. «Je prévois que l'entreprise continuera à offrir des résultats semblables à ceux du secteur», dit M. Courtright.

Retard pour Rabaska

Par ailleurs, en téléconférence, Sophie Brochu a indiqué que l'échéancier pour signer une entente finale pour le projet méthanier Rabaska avait été légèrement repoussé. Aux dernières nouvelles, le projet à Lévis devait être signé d'ici la fin décembre.

«Les discussions se poursuivent, mais à un rythme moindre, en raison de facteurs externes et d'incertitudes sur les marchés financiers, des matières premières et de la construction», a dit Mme Brochu.

Rappelons qu'une entente de principe a été signée par le fournisseur de gaz liquéfié russe Gazprom. La PDG de Gaz Métro n'a pas fait mention des tensions entre le Canada et la Russie au sujet du projet. Ces tensions ont suivi les déclarations de Stephen Harper en août. Le premier ministre canadien avait alors dénoncé le coup de force russe contre la Géorgie à propos de l'Ossétie-du-Sud et de l'Abkhazie.

La société en commandite Gaz Métropolitain est principalement détenue par Noverco, elle-même détenue majoritairement par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Le public investisseur ne détient qu'environ 30% des parts de la société inscrite en Bourse. Hier, le titre de Gaz Métro a terminé à 13,95$, en baisse de 0,43% sur la veille. Globalement, la Bourse TSX a reculé de 3,9%.