Le fossé est large entre les prix actuels des principaux métaux et les prix minimaux de soutien de l'industrie, selon Valeurs mobilières Desjardins (VMD).

Le fossé est large entre les prix actuels des principaux métaux et les prix minimaux de soutien de l'industrie, selon Valeurs mobilières Desjardins (VMD).

Alors que le prix souhaitable de l'aluminium est de 1,30$US la livre, le prix de vente était de 0,88$US vendredi matin dernier. Il faudrait donc que le prix grimpe de près de 50% pour atteindre un niveau de soutien.

La situation est semblable dans le cas du nickel. Le prix de 5,15$US enregistré vendredi devra augmenter de 55% pour atteindre le prix souhaitable de 8,00$US la livre.

C'est encore pire pour ce qui est du zinc. À 0,54$US la livre, le prix devrait monter de 66% pour rejoindre les 0,90$US recommandables.

Le cuivre s'en tire mieux, alors que la disparité entre le prix de 1,54$US et le prix de soutien de 2,00$US n'est que de 22%.

Dans ces circonstances, les coupures de production se sont accélérées, note Luc Girard, directeur du groupe-conseil en portefeuilles chez VMD.

Mais en comparant ces baisses de productions à celles du passé, M. Girard remarque trois aspects qui assombrissent le portrait.

"Le prix des matériaux était déjà très bas au cours de la dernière décennie, dit M. Girard. En fait, c'est le plus bas niveau jamais observé si on l'ajuste pour l'inflation. Ça a fait en sorte que les sociétés étaient très près de leurs coûts, et il n'y a donc plus de gras à couper aujourd'hui."

Les produits consommables, comme les explosifs, sont au contraire à leurs prix les plus hauts.

Enfin, les institutions financières ne donnent plus de prêts d'urgence, et personne n'achète de ressources naturelles.