L'avionneur brésilien Embraer a réduit de près de 20% ses prévisions de livraisons d'avions pour 2009, de 320 à 270 appareils pour les marchés de l'aviation commerciale, d'affaires et de défense, a indiqué mardi à l'AFP un porte-parole d'Embraer.

L'avionneur brésilien Embraer a réduit de près de 20% ses prévisions de livraisons d'avions pour 2009, de 320 à 270 appareils pour les marchés de l'aviation commerciale, d'affaires et de défense, a indiqué mardi à l'AFP un porte-parole d'Embraer.

«Ces nouveaux chiffres sont dus à la raréfaction du crédit dans le monde et ont été fournis vendredi dernier par la direction d'Embraer à un groupe d'analystes financiers au siège de la compagnie à Sao José dos Campos», à 120 km de Sao Paulo, a précisé le porte-parole de l'avionneur.

«En raison de la volatilité de la conjoncture financière», Embraer - troisième avionneur commercial derrière Boeing et Airbus et quatrième derrière Bombardier avec l'aviation de défense - «n'a pas voulu faire de prévisions pour 2010», a-t-il souligné sans donner d'autres détails.

Selon le quotidien Estado de Sao Paulo mardi, citant des analystes financiers présents à la réunion, Embraer a revu également à la baisse l'estimation de son chiffre d'affaires pour 2009, de 7 à 6,3 G$.

L'avionneur brésilien a réduit aussi «de 30% sa prévision d'investissements en recherche, développement et capital de 600 M$ à 452 M$», selon Estado.

«Le pétrole n'est plus le problème de l'industrie aéronautique. Aujourd'hui, le problème est le manque de crédit», a déclaré l'analyste Eduardo Puzziello au journal Estado.

Mardi dernier, Embraer avait annoncé une chute de ses bénéfices de 3,31% à 48,4 millions de reals (22 M$) au troisième trimestre de cette année, en raison de la dépréciation du real face au dollar alors qu'au premier semestre l'avionneur avait enregistré des bénéfices nets de 256 millions de reals (155 M$).

Le carnet de commandes global s'élevait à 20,7 G$, fin juin.

La compagnie a en outre confirmé sa prévision de livraison de 195 à 200 avions en 2008, en dépit de la crise mondiale.