Les marchés boursiers ont fléchi mercredi face à l'ampleur des défis économiques qui attendent le président élu américain Barack Obama.

Les marchés boursiers ont fléchi mercredi face à l'ampleur des défis économiques qui attendent le président élu américain Barack Obama.

Wall Street, qui avait d'abord bondi après l'annonce de la victoire de M. Obama, a terminé la séance en forte baisse, de nouveaux indicateurs ayant rappelé que le président américain fraîchement élu allait devoir faire face à une situation économique très mauvaise.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 486,01 points, soit 5,05%, à 9139,27 points.

L'indice S&P 500 a cédé 52,98 points, soit 5,27%, à 952,77 points.

L'indice composite du Nasdaq a pour sa part retraité de 98,48 points, soit 5,53%, à 1681,64 points.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a reculé de 2,27% ou 229,38 points pour terminer à 9887,20 points.

>>> Lisez la réaction de Richard Dufour sur le Blogue de la Bourse

La tendance était à peu près la même sur les principaux parquets européens à la fermeture.

Le Footsie de Londres a glissé de 2,34% à 4530,73 points tandis que le DAX allemand a reculé de 2,11% à 5166,87 points et le CAC 40, à Paris, a baissé de 1,98% à 3618,11 points.

Après les lourdes pertes de la semaine dernière, le Nikkei japonais reprenait encore du terrain. Il a clôturé en hausse de 4,46% à 9521,24 points.

Certains parlent déjà d'un retour à la réalité: l'élection présidentielle aux États-Unis ne fera pas disparaître la crise financière.

«À présent, le marché devrait amorcer un nouveau virage baissier», explique dans une note la maison de courtage Aurel.

Cela ne veut pas dire que le pessimisme reviendra aux niveaux connus en octobre. L'élection est perçue, «avec le sentiment que l'on a peut-être tourné la page» après des mois de campagne et une dramatique crise financière, observait Marc Pado, de Cantor Fitzgerald à New York.

Rappelant que «l'incertitude est le principal problème du marché», Sherrill Shaffer, ancien chef économiste à la Réserve fédérale de New York, s'attend lui aussi à une stabilisation après des semaines de tourmente.

Pour sa part, la Russie a fait savoir mercredi que la réforme financière est encore cruciale pour l'avenir.

«Il ne faut pas se faire d'illusions, la crise économique est encore loin d'être terminée, a déclaré mercredi le président russe, Dmitri Medvedev au cours de son premier discours à la nation. Nous devons réformer radicalement les systèmes politiques et économiques. La Russie, quoi qu'il arrive, va insister sur ce point.»

Un sommet aura lieu le 15 novembre dans les environs de Washington. Les principaux pays industrialisés et émergents y discuteront des réformes possibles pour le secteur financier.

Avec Agence France-Presse