Une éventuelle fusion entre les constructeurs automobiles GM et Chrysler soulève le spectre du ralentissement des activités de cette industrie au Canada, craint le président des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Ken Lewenza.

Une éventuelle fusion entre les constructeurs automobiles GM et Chrysler soulève le spectre du ralentissement des activités de cette industrie au Canada, craint le président des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Ken Lewenza.

Selon lui, la première usine canadienne qui pourrait faire les frais d'une telle transaction est celle de Brampton, en Ontario.

Les observateurs s'attendent à ce que GM tente bientôt d'acheter Chrystler LLC, actuellement propriété de la firme Cerberus Capital Management, à cause du ralentissement des ventes de véhicules.

Les activités de deux entreprises se chevauchent dans certaines catégories, dont les véhicules sport utilitaires, les camions 4x4 et les VGM. Une fusion entraînerait sûrement une consolidation substantielle, affirme un économiste de la Banque TD, Derek Burleson.

Selon M. Lewenza, certaines usines canadiennes, dont celle de Chrysler construisant des fourgonnettes à Windsor, demeureraient en activité parce qu'elle offre un produit qui n'est pas construit ailleurs.

D'autres, comme celle de Brampton, n'auraient pas cette chance.

«L'usine de Brampton construit des produits semblables à ce qu'on retrouve chez GM, a-t-il dit. Cela représente un vrai défi pour nous.»

M. Lewenza ajoute qu'une possible fusion entre GM et Chrysler n'est qu'un nuage de plus dans le ciel tourmenté de l'industrie automobile canadienne.

Celle-ci doit déjà tenir compte du ralentissement de l'économie, du prix élevé de l'essence et la parité entre les devises canadiennes et américaines.

«Nous nous sentons sensiblement menacés à cause du climat économique actuel auquel doit faire face l'industrie automobile. L'éventuelle acquisition de Chrysler par GM, qui entraîne une duplication des produits est une véritable inquiétude pour nous.»

Malgré cette situation, M. Lewenza a affirmé que les TCA n'étaient pas prêts de faire des compromis sur les salaires ou les avantages sociaux de ses membres. «Il existe aucune preuve voulant que les salaires des travailleurs aient des répercussions sur l'état du marché.»

Si GM et Chrysler fusionnaient leurs activités, la nouvelle entité posséderait environ 36 pour cent de toutes les usines de construction de véhicules en Amérique du Nord.

Au Canada, les deux entreprises comptent 30 000 employés, dont 20 000 chez GM. Toutes deux possèdent des installations dans le sud de l'Ontario.