Les prix du baril de pétrole ont rebondi vendredi à New York, après être tombés la veille sous les 70 $, les investisseurs anticipant une réduction de la production de l'Opep lors de sa réunion d'urgence convoquée la semaine prochaine.

Les prix du baril de pétrole ont rebondi vendredi à New York, après être tombés la veille sous les 70 $, les investisseurs anticipant une réduction de la production de l'Opep lors de sa réunion d'urgence convoquée la semaine prochaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 71,85 $, en hausse de 2,00 $ par rapport à la clôture de jeudi.

Après avoir chuté de près de 9 $ en deux séances, les cours sont remontés «en réponse à la convocation d'une réunion d'urgence de l'Opep», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a avancé au 24 octobre une réunion d'urgence initialement fixée le 18 novembre, alors que le baril était tombé jeudi sous les 70 $ à New York, au plus bas depuis août 2007. Les prix ont été divisés par plus que deux depuis le mois de juillet.

«Il y a le sentiment que la production va être réduite d'environ un million de barils par jour», a observé M. Lipow.

Confirmant cette idée, le ministre qatari de l'Energie a estimé que le cartel devrait décider de réduire sa production de brut d'au moins un million de barils par jour.

L'Opep «n'est pas seulement inquiète parce que les prix tombent, mais parce que même s'ils réduisent leur production, cela n'arrêtera pas le déclin des prix», a nuancé Phil Flynn, d'Alaron Trading.

Globalement, «le marché reste plombé par les interrogations sur la demande», a relevé M. Lipow.

Selon les statistiques du département américain à l'Énergie, sur les quatre dernières semaines, la consommation en produits pétroliers des Américains a baissé de 8,9% comparé à un an plus tôt.

Et «le déclin est visible également dans certaines parties de l'Asie et en Europe», pour Andy Lipow.