La Banque centrale européenne (BCE) a continué mardi d'injecter massivement des liquidités à des banques toujours aux abois, paniquées par l'ampleur de la crise financière.

La Banque centrale européenne (BCE) a continué mardi d'injecter massivement des liquidités à des banques toujours aux abois, paniquées par l'ampleur de la crise financière.

Elle a d'abord alloué 190 milliards d'euros au cours de son opération de refinancement hebdomadaire de routine, selon un bref communiqué. Le taux marginal est ressorti à 4,65%, le taux moyen pondéré à 4,96%, très supérieur au taux minimum accepté est de 4,25%.

Plus de 400 banques ont participé à l'opération, demandant un total de 228 milliards, précise la BCE.

La Banque centrale a peiné à évaluer les besoins des banques pour assurer leurs obligations de réserve auprès d'elle: elle a produit une estimation négative de -40 milliards, après le lancement lundi d'une vaste opération spéciale de 120 milliards d'euros sur 38 jours.

Une estimation négative est le signe d'un excédent de liquidités. Mais le modèle utilisé chaque semaine par la BCE se heurte aux très vives tensions sur les marchés.

Quelques minutes plus tard, la Banque centrale a publié le résultat de son opération en dollars réalisée sur une journée: elle a comme prévu alloué 30 G$ US. Mais le taux marginal a grimpé à 11%, contre 3% la veille, selon un second communiqué destiné aux marchés.

Au total, 57 banques ont participé à l'opération, demandant à la BCE de leur prêter plus de 77 G$ US.

Mais en vertu de ses accords d'échanges de liquidités, dits «swap», avec la Réserve fédérale américaine (Fed), la BCE a fixé le montant de ses opérations qu'elle mène actuellement quotidiennement à 30 milliards.

Plusieurs grandes banques centrales ont décidé de fournir des liquidités de façon massive aux banques pour éviter une pénurie du crédit.

Depuis le déclenchement de la crise en août 2007, et encore davantage depuis la débâcle du secteur bancaire aux États-Unis qui contamine l'Europe ces dernières semaines, les banques ne se prêtent presque plus d'argent entre elles, rendues très méfiantes par les déboires de certaines consoeurs.

Les banques centrales prennent donc le relais pour éviter une contagion à d'autres secteurs de l'économie.