Les prix du pétrole ont chuté lundi de plus de dix dollars à New York, après le rejet du plan Paulson de sauvetage des banques qui fait craindre aux investisseurs pour la santé de l'économie américaine et donc pour la demande de pétrole.

Les prix du pétrole ont chuté lundi de plus de dix dollars à New York, après le rejet du plan Paulson de sauvetage des banques qui fait craindre aux investisseurs pour la santé de l'économie américaine et donc pour la demande de pétrole.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 96,37 $, en retrait de 10,52 $ par rapport à la clôture de vendredi. Il a perdu jusqu'à 11,85 $ en séance.

«Les prix du pétrole restent sous pression négative. Le pétrole s'est échangé ses cinq dernières années sur des craintes d'interruptions de l'offre. Il s'échange maintenant sur des craintes d'effondrement économique», a observé James Williams, de WTRG Economics.

La chute des prix s'est accentuée dans les minutes précédant la clôture, alors que la Chambre des représentants américains était sur le point de rejeter le plan gouvernemental de sauvetage des banques de 700 G$, intitulé «Loi sur la stabilisation économique d'urgence de 2008».

Les investisseurs craignent que la crise financière ne fasse plonger l'économie «réelle» dans son sillage, pesant sur la demande de pétrole.

Les perspectives de consommation mondiale de pétrole s'étaient déjà assombries plus tôt dans la journée quand le marché a pris conscience que la crise financière américaine menaçait désormais le coeur de l'Europe.

La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg ont annoncé l'injection d'un total de 11,2 milliards d'euros dans Fortis, en grande difficulté, tandis qu'au Royaume-Uni le gouvernement a nationalisé lundi la banque en difficulté Bradford & Bingley, et cédé ses meilleurs actifs à l'espagnol Santander.

En Allemagne enfin, la banque Hypo Real Estate a échappé à la faillite grâce à un financement d'un consortium de banques locales.

Dernière preuve, s'il en fallait de la gravité de la crise, Wachovia, quatrième banque américaine par les actifs, a disparu du paysage lundi, rachetée par sa concurrente Citigroup.