Les conseils d'administration n'en font pas assez pour assurer un équilibre entre le salaire des présidents et la performance des entreprises.

Les conseils d'administration n'en font pas assez pour assurer un équilibre entre le salaire des présidents et la performance des entreprises.

C'est ce qui ressort d'une étude du Groupe Hay qui a analysé le salaire des PDG des 60 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Toronto.

L'étude a été menée pour l'exercice de 2006.

Selon l'étude, les patrons de sociétés bien connues comme Magna International, Petro-Canada, ACE Aviation ou Nortel reçoivent un salaire trop élevé si l'on considère la performance de leur entreprise.

Pour d'autres sociétés, c'est l'inverse: Research in Motion, Tim Hortons, Husky Energy ou Telus ont tous connu une bonne année 2006 sans que le salaire du patron soit majoré.

C'est ce qui fait dire au Groupe Hay qu'il reste du travail à accomplir pour harmoniser le salaire des dirigeants.

«Le défi pour les conseils d'administration, c'est de ramener la rémunération à la performance», souligne Jérôme Coté du Groupe Hay.

Pour M. Côté, les entreprises doivent tabler sur «plus de transparence» et inclure les actionnaires dans le processus décisionnel en vue de choisir un salaire au dirigeant.

Toujours selon l'étude, très peu d'entreprises se retrouvent dans un équilibre entre la performance et le salaire du président.

À ce chapitre, George Weston, Cott Corp, BCE, la Banque de la Nouvelle-Écosse, Suncor ou Canadian Natural Ressources sont de bons élèves.

Toutefois, l'étude ne porte que sur 2006, ce qui veut dire que les résultats peuvent changer d'année en année, souligne Groupe Hay.

À la lumière des résultats, c'est dans l'industrie des services financiers que les salaires sont les plus élevés. Toutefois, pour l'année 2006, il s'agit d'un secteur qui a «ajouté beaucoup de valeur», dit le Groupe.

La firme de consultants souligne que de «timides efforts» sont faits en ce moment pour harmoniser les salaires.

Groupe Hay donne comme exemple le Mouvement d'Éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), un organisme qui s'est démarqué en demandant à des sociétés que le salaire des dirigeants soit harmonisé en fonction de la performance.