La neige, le froid et le vent qui ont été au rendez-vous bien avant le début officiel de l'hiver le 21 décembre laissent présager une bonne et heureuse année pour Hydro-Québec.

La neige, le froid et le vent qui ont été au rendez-vous bien avant le début officiel de l'hiver le 21 décembre laissent présager une bonne et heureuse année pour Hydro-Québec.

Les trois mois d'hiver, soit décembre, janvier et février, sont de loin les plus rentables de l'année pour la société d'État, dont la majorité des clients se chauffent à l'électricité.

Or, depuis le début de décembre, la température moyenne a été plus froide que la moyenne et plus froide que l'an dernier, selon le météorologue d'Environnement Canada, André Cantin.

La température moyenne du mois de décembre a été jusqu'à hier de -7,1 degrés à Montréal, alors que la normale est de -6,3 degrés. L'an dernier, le mois de décembre avait été relativement plus chaud, avec une température de -6,4 degrés, soit à peu près la normale pour ce mois (-6,3 degrés). Hydro-Québec a indiqué hier avoir enregistré une pointe de demande de 33 337 mégawatts le 8 décembre dernier, soit assez tôt dans la saison.

L'électricité populaire

L'hiver 2007-2008 a été moins froid que la normale et la demande maximale d'électricité a été inférieure à ce qu'Hydro avait prévu. Cette année, Hydro-Québec prévoit que la pointe de l'hiver sera de 2,9% plus élevée que celle de l'an dernier.

Même si la croissance de demande globale d'électricité faiblit en raison du ralentissement économique, l'augmentation des ménages qui ont abandonné le mazout pour se chauffer à l'électricité fait en sorte que les ressources d'Hydro-Québec sont quand même sollicitées au maximum dans les périodes de grand froid.

Dans son rapport saisonnier au North American Relialibilty Coorporation, l'organisme de surveillance des réseaux électriques des États-Unis, Hydro-Québec prévoit que son réseau devra faire face à une demande maximale de 36 379 mégawatts d'électricité cet hiver, alors que sa capacité totale est de 42 129 mégawatts.

Cette marge de 5750 mégawatts est plutôt confortable comparativement à celles des dernières années. Hydro prévoit donc ne pas être obligée d'acheter de l'électricité sur les marchés voisins pour satisfaire la demande hivernale. Elle assure aussi être en mesure de respecter ses contrats de vente ferme avec l'Ontario (145 mégawatts) et le Vermont (310 mégawatts).

En plus de l'entrée en service de nouvelles installations de production, Hydro peut compter sur des réservoirs bien pleins. Ces réservoirs, qui sont en quelque sorte de l'électricité en banque, contenaient l'équivalent de 116,3 térawattheures d'énergie cet automne, lors du dernier rapport transmis à la Régie de l'énergie.

Les réservoirs d'Hydro-Québec n'ont jamais été aussi pleins depuis plus de 15 ans.

Règle générale, Hydro-Québec réalise la moitié de son bénéfice net pendant le premier trimestre de son exercice financier, soit pendant les mois de janvier, février et mars.

Cet hiver, Hydro peut compter avec une augmentation de 2,9% de ses tarifs, en vigueur depuis le 1er avril 2008, à la fin de la saison de chauffe.