Le produit intérieur brut des États-Unis a reculé de 0,5% au troisième trimestre (en rythme annuel) par rapport au précédent, selon le chiffre définitif publié mardi par le département du Commerce américain.

Le produit intérieur brut des États-Unis a reculé de 0,5% au troisième trimestre (en rythme annuel) par rapport au précédent, selon le chiffre définitif publié mardi par le département du Commerce américain.

Cette nouvelle évaluation, qui confirme l'estimation précédente du ministère, est conforme aux attentes du consensus des analystes.

Au deuxième trimestre, la croissance de l'économie américaine avait été de 2,8%.

«La plupart des composants principaux du PIB ont contribué au recul de la croissance au troisième trimestre», écrit le ministère dans un communiqué.

Le ministère a revu en hausse de 0,1 point le recul des dépenses de consommation des ménages, qui assurent en temps normal près de 70% de la croissance de l'économie américaine.

Celles-ci ont reculé de 3,8% en rythme annuel au troisième trimestre, faisant perdre 2,75 points (au lieu des 2,69 estimés précédemment) de croissance à la première économie mondiale. C'est leur plus fort recul depuis le deuxième trimestre de 1980.

La baisse découle d'une chute des achats de biens durables de 14,8%, (un peu moins forte que dans l'estimation précédente), et d'un recul un peu plus marqué des achats de biens non durables (-7,1%), qui ont enregistré leur baisse la plus forte depuis 1950.

Ces chiffres traduisent le fait que la crise a conduit nombre d'Américains à se serrer la ceinture au quotidien et à reporter leurs gros achats, du fait conjugué de la hausse du chômage et de la difficulté à obtenir des crédits.

Le ministère a revu en baisse de 1,6 point le plongeon des investissements privés dans le logement, à 16,0%. En baisse depuis le début de l'année 2006, ceux-ci ont fait perdre 0,60 point de croissance aux États-Unis au troisième trimestre.

Mais les dépenses d'investissements hors logement ont reculé plus que ne l'avait estimé le ministère dans son rapport précédent (de 1,7% et non 1,5%).

C'est leur première baisse depuis fin 2006, la hausse de 9,7% des dépenses d'infrastructures (chiffre revu en hausse de 3,1 point) n'ayant pas suffi à compenser la baisse de 7,5% des investissements en machines et logiciels (+1,8 point par rapport à l'estimation précédente).

Le recul du PIB a été freiné par le commerce extérieur, mais celui-ci n'a finalement apporté que 1,05 point de croissance (et non 1,07 point comme estimé précédemment).

La hausse des exportations a été revue à 3,0% (contre 3,4%) et le recul des importations s'est établi à 3,5% (au lieu de 3,2%).

Tirée par des dépenses militaires au plus haut depuis le début de la guerre d'Irak, la hausse des dépenses de l'État (État fédéral et collectivités territoriales), autre élément ayant contribué à freiner le recul du PIB, a été revue à 5,8% (au lieu de 5,4%), ce qui reste leur plus forte progression depuis le printemps 2003. Leur contribution à la croissance a été de 1,14 point.