Vincent Lacroix est disposé à plaider coupable aux 200 accusations criminelles de fraude et de fabrication de faux documents portées contre lui en juin dernier s'il obtient une sentence réduite. Les négociations avec le ministère public visant à s'entendre sur la durée de la peine vont d'ailleurs bon train, a indiqué jeudi son avocat, Me Clemente Monterosso, devant la Cour d'appel.

Vincent Lacroix est disposé à plaider coupable aux 200 accusations criminelles de fraude et de fabrication de faux documents portées contre lui en juin dernier s'il obtient une sentence réduite. Les négociations avec le ministère public visant à s'entendre sur la durée de la peine vont d'ailleurs bon train, a indiqué jeudi son avocat, Me Clemente Monterosso, devant la Cour d'appel.

L'avocat a fourni cette information alors qu'il était question d'un autre dossier de Vincent Lacroix, son dossier pénal.

Me Monterosso réclamait un délai pour répliquer à l'Autorité des marchés financiers (AMF) qui en appelle de la peine d'emprisonnement de huit ans imposée à l'ex-numéro un de Norbourg par le juge André Vincent de la Cour supérieure, en juillet dernier. Les juges lui ont accordé jusqu'au 16 janvier 2009 pour déposer ses arguments et ont fait savoir que le débat se fera le 27 février.

Au départ, à l'issue d'un procès pénal de plusieurs mois, le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, avait condamné Lacroix à 12 ans de prison après l'avoir reconnu coupable des 51 chefs d'accusation portés contre lui pour des infractions à la Loi sur les valeurs mobilières du Québec. Le juge Vincent avait par la suite qualifié cette peine d'«exagérée» dans le cadre d'une loi provinciale et l'avait réduite du tiers. En désaccord avec cette réduction, l'AMF évoque «l'intérêt de la justice» devant la Cour d'appel.

Dans le cadre du procès criminel contre Vincent Lacroix et cinq ex-employés et consultants de chez Norbourg, il est à noter que Me Monterosso s'est abstenu de demander à la Cour supérieure, la semaine dernière et lundi, que l'État soit mis à contribution pour payer ses services.

Trois des cinq co-accusés ont présenté pour leur part une telle demande. Il s'agit de Jean Renaud, Jean Cholette et Félicien Souka qui se sont dits sans le sou.

Interrogé sur les intentions de son client, Me Monterosso avait alors indiqué qu'il ne présenterait pas «pour le moment» une telle demande.

Un autre élément susceptible d'indiquer les bonnes dispositions de Vincent Lacroix est venu de l'enquêteur principal de la GRC dans ce dossier criminel, Yves Roussel. Questionné sur l'ampleur de la preuve, il avait avancé lundi que Lacroix avait «donné plusieurs déclarations» aux enquêteurs.