L'entente visant à restructurer le marché du papier commercial PCAA est en terrain fragile. Hier, le comité dirigé par Purdy Crawford a rencontré le gouvernement du Canada vraisemblablement pour lui demander de l'aide.

L'entente visant à restructurer le marché du papier commercial PCAA est en terrain fragile. Hier, le comité dirigé par Purdy Crawford a rencontré le gouvernement du Canada vraisemblablement pour lui demander de l'aide.

Essentiellement, c'est la crise financière qui a fragilisé l'entente. D'une part, les banques qui avaient donné leur appui font face à de nouveaux problèmes et la résolution de l'entente n'est plus au sommet des priorités. D'autre part, selon un quotidien torontois, certaines institutions étrangères qui ont des problèmes seraient moins enclines à signer l'entente depuis qu'elles ont elles-mêmes dû recourir à l'aide de leurs gouvernements pour survivre.

Hier, des membres du comité Crawford ont rencontré des hauts fonctionnaires du ministère des Finances du Canada, nous a confirmé Chisolm Pothier, porte-parole du ministre Jim Flaherty. Pour l'instant, toutefois, le gouvernement ne semble pas avoir l'intention d'injecter des fonds publics.

«Le ministre maintient depuis les premiers instants qu'une restructuration dirigée par les marchés était la meilleure façon de procéder pour les investisseurs et pour les marchés des capitaux du Canada. C'est une solution qui n'exige pas de fonds publics.»

«Le gouvernement fédéral suit les discussions de près et il continuera de le faire. Son rôle est d'appuyer les discussions entre les parties concernées et de favoriser les progrès», nous a écrit M. Pothier.

Pour le ministre, l'entente est importante pour la stabilité financière et la santé des marchés des capitaux canadiens.

Les détenteurs de PCAA ne peuvent toujours pas monnayer leur investissement, bloqué depuis août 2007. Quelque 32 milliards de dollars sont en jeu, dont près de 13 milliards sont détenus par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Parmi les autres porteurs, mentionnons la Banque Nationale et le Mouvement Desjardins.

David Weiner, porte-parole du comité Crawford, n'a pas voulu confirmer quoi que ce soit. Tout au plus s'est-il borné à dire qu'un communiqué pourrait être publié en soirée pour faire état de l'évolution du dossier.

À la Caisse de dépôt, on a dit être bien au fait de ce qui se passe, sans confirmer la nature des discussions. «C'est un dossier très complexe. La documentation juridique amène les parties à négocier sur des questions d'interprétation», a dit Mark Boutet.

Selon un quotidien torontois, le gouvernement du Canada pourrait être appelé à donner des garanties qui s'ajouteraient à celles des institutions privées. Le soutien du gouvernement retrancherait des risques à certains participants qui deviendraient ainsi plus enclins à signer l'entente. Les gouvernements du Québec et de l'Alberta seraient également mis à contribution.