Nouveau chapitre juridique pour le financier Louis-Philippe Séguin. L'ex-courtier vient de déposer une poursuite contre la firme de courtage Jones Gable, où il a travaillé entre 2003 et 2005.

Nouveau chapitre juridique pour le financier Louis-Philippe Séguin. L'ex-courtier vient de déposer une poursuite contre la firme de courtage Jones Gable, où il a travaillé entre 2003 et 2005.

Essentiellement, Louis-Philippe Séguin reproche à son ex-employeur d'avoir fait défaut, à deux reprises, d'exécuter un ordre de vente sur des actions qu'il détenait, ce qui lui a occasionné des pertes de plusieurs milliers de dollars.

Louis-Philippe Séguin est ce financier reconnu coupable l'an dernier de délit d'initié sur le titre de Garda World. L'Association des courtiers demande par ailleurs qu'il soit radié à vie de la profession pour défaut de coopérer à une enquête.

La requête de M. Séguin contre Jones Gable a été déposée mardi, en Cour supérieure. Le 27 décembre 2005, selon cette requête, M. Séguin a demandé à Jones Gable que soient exercés ses bons de souscription de l'entreprise lavalloise Typhoon Exploration. M. Séguin détenait ces titres depuis décembre 2004 en partenariat avec Jones Gable et deux autres employés de cette firme de courtage.

L'exercice de ces bons lui aurait procuré un profit de 32 000$, en vertu d'un cours de l'action à quelque 64 cents. Or, la transaction a échoué parce que Jones Gable n'a pas fait parvenir à Typhoon le chèque certifié exigé pour la transaction, selon la poursuite.

Séguin réclame plus de 72 000$

Louis-Philippe Séguin reproche également à Jones Gable d'avoir omis de donner suite à un autre ordre de vente d'actions de Typhoon, le 16 janvier 2006. Cette fois, M. Séguin avait obtenu ces actions à la fin de 2005 en vertu d'un financement de Typhoon auquel il avait participé à titre de courtier.

L'omission de vendre lui a causé un dommage d'au moins 25 500$, selon la requête. Au total, M. Séguin réclame 72 506,50$, ce qui englobe les deux pertes, plus des dommages pour troubles et inconvénients.

La requête n'indique pas les raisons du refus de Jones Gable de donner suite aux ordres de vente de M. Séguin. À Toronto, le chef des finances de l'entreprise, Rob Hindson, n'a pas voulu commenter.

Entre novembre 2005 et avril 2006, le titre de Typhoon a explosé, passant de 11 cents à 80 cents. L'action de la petite firme d'exploration minière est ensuite retombée progressivement à moins de 30 cents à la fin de 2006. Elle vaut aujourd'hui 3 cents.

Louis-Philippe Séguin a quitté Jones Gables le 30 décembre 2005. M. Séguin était notamment le responsable du compte montréalais de l'entreprise Kenneth W. Salomon, des Bahamas. Le bénéficiaire désigné de Kenneth était Martin Tremblay, qui agissait en fait comme prête-nom pour un tiers demeuré confidentiel. Le 24 janvier 2006, un ordre de vente de 200 000 actions de Typhoon a été enregistré sur ce compte de Kenneth, pour une contrepartie de 90 000$.