Les marchands indépendants de véhicules d'occasion pourraient doubler leurs achats aux États-Unis cette année, dans la foulée du dollar à parité.

Les marchands indépendants de véhicules d'occasion pourraient doubler leurs achats aux États-Unis cette année, dans la foulée du dollar à parité.

Richard Cliche, directeur général de l'Association des marchands de véhicules d'occasion du Québec (AMVOQ), «ne serait pas étonné que les importations américaines doublent en 2007», déclare-t-il en effet à La Presse Affaires.

Ces achats portent surtout sur les véhicules plus luxueux, dit-il.

Non seulement les 1150 membres de l'AMVOQ augmentent leurs achats de modèles d'occasion aux États-Unis, mais les 860 concessionnaires de véhicules neufs du Québec ont également doublé leurs achats sur le marché américain, selon Richard Cliche.

La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) vient de compiler toute une série de statistiques pour l'AMVOQ, basées sur les immatriculations.

Ainsi, Richard Cliche peut préciser que les importations des États-Unis ont atteint 14 810 véhicules chez les concessionnaires du Québec, l'an dernier, et 28 179 chez les marchands indépendants, pour un total de 42 989.

Cette année, ces importations totales dépasseraient les 80 000, selon lui.

Cette popularité provient en particulier des écarts de prix, de 8000$ à 10 000$, entre les véhicules d'occasion américains de luxe et les modèles canadiens équivalents, explique Richard Cliche.

Ce dernier évoque les marques BMW, Mercedes, Lexus et Infiniti. L'écart dépasse même 10 000$ dans le cas de modèles de grand luxe, comme les Lincoln Navigator, dit-il.

Ces véhicules d'occasion américains, souvent récents, grugent dans le marché des concessionnaires d'autos neuves, estime Richard Cliche. Vu leurs prix plus bas, des intéressés en profitent aussi pour renouveler leur voiture d'occasion standard, ajoute-t-il.

Malgré tout, le directeur ne s'attend pas à des changements significatifs de parts de marché entre les concessionnaires, les marchands indépendants et les particuliers (y compris les faux particuliers qui prennent des autos en consignation pour les revendre).

Par contre, l'arrivée des importations américaines et la fin des plus nombreux contrats de location font grossir la part des véhicules d'occasion dans un marché où les neufs deviennent trop chers pour une partie de la clientèle, dit Richard Cliche.