Le congé de l'Action de grâce a fait le plus grand bien à la Bourse de Toronto qui a célébré l'intervention économique de plusieurs gouvernements mondiaux en grimpant de près de 10% mardi.

Le congé de l'Action de grâce a fait le plus grand bien à la Bourse de Toronto qui a célébré l'intervention économique de plusieurs gouvernements mondiaux en grimpant de près de 10% mardi.

Le TSX a connu un regain hors du commun alors qu'il a pris 890,50 points ou 9,82% à 9955,66 points.

À l'ouverture des marchés, l'indice vedette de la Bourse de Toronto prenait jusqu'à 17% dans l'euphorie générale qui a marqué la journée de lundi.

Certains titres notamment celui de Bombardier a largement profité du rebond pour reprendre du poil de la bête.

L'action du géant montréalais a clôturé en hausse de 69 cents ou 19,71% à 4,19$.

Sur Wall Street, les marchés étaient plus hésitants après une ouverture en forte hausse.

Le Dow Jones a finalement perdu 76,62 points ou 0,82% pour pointer à 9310,99 points. Hier, cet indice a enregistré une hausse record de 936,42 points.

Le NASDAQ a également reculé, mais de manière plus prononcée, de 3,54% ou 65,24 points à 1779,01 points.

Après un début de séance en forte hausse, les marchés européens ont perdu une partie de leur élan.

Le Footsie de Londres a clôturé en hausse de 3,23% à 4394,21 points et le DAX allemand a pris 2,7% à 5199,19 points. Le CAC 40 parisien a gagné 2,75% à 3628,52 points.

Ces trois indices européens ont quand même donné un signe encourageant, ne retombant pas après des gains respectifs de 8,26%, 11,4% et 11,18% lundi.

Hausse record à Tokyo

Le Nikkei a terminé la séance de mardi sur une hausse record à Tokyo. Il a progressé de 14,15% à 9447,57 points, après le congé de lundi. Le précédent record datait d'octobre 1990. Un regain de vie s'imposait peut-être après le krach de la semaine dernière, alors que le Nikkei avait perdu 24,33%, et le record du Dow Jones.

À contre-courant, la Bourse de Shanghai a clôturé en baisse de 2,71% à 2017,32 points.

Les marchés ont largement réagi aux plans européens et américain de sauvetage bancaire.

En Europe, les gouvernements ont mis 1700 milliards d'euros (2695 G$ CAN) sur la table pour recapitaliser les banques et soutenir les prêts interbancaires.

Aux États-Unis, Washington a mis en marche son plan qui comprend l'achat d'actions bancaires et le soutien aux prêts interbancaires. Aussi, l'assurance des prêts à court terme des petites entreprises et la création d'un éventuel programme de la Réserve fédérale à titre d'acheteur de dernier recours de papier commercial font partie du plan.

Des analystes soulignent par ailleurs que derrière l'euphorie boursière des dernières 24 heures et le dévoilement de plans, les craintes pour l'économie n'ont pas disparu.

Selon Kazuhiro Takahashi, courtier chez Daiwa Securities SMBC à Tokyo, c'est surtout la perspective d'une recapitalisation d'un grand nombre de banques aux États-Unis et en Europe qui a redonné le moral aux investisseurs. «Si le moral est de retour pour le moment, dit-il, il pourrait à nouveau s'assombrir en raison de craintes pour l'économie».

Avec Agence France-Presse