Q: Que contenait le plan?

Q: Que contenait le plan?

R: Le gouvernement américain aurait acheté aux institutions financières en difficulté jusqu'à 700 milliards US de titres hypothécaires à risque. Le gouvernement aurait été compensé en revendant les titres ou en obtenant des actions des institutions financières. Le coût du plan aurait varié entre 250 et 700 milliards. L'industrie financière aurait dû compenser les pertes du gouvernement après cinq ans.

Q: Qui devait approuver le plan?

R: Comme toutes les dépenses du gouvernement fédéral, le plan doit être approuvé par le Congrès américain. Le Congrès est composé de deux assemblées législatives: la Chambre des représentants, dont les membres sont élus pour deux ans, et le Sénat, dont les membres sont élus pour six ans. Hier, la Chambre des représentants, dont tous les membres doivent être réélus en novembre, a rejeté le plan de sauvetage par un vote de 228 à 205. S'il avait passé à la Chambre, le plan aurait ensuite dû être approuvé par le Sénat cette semaine avant de se retrouver pour approbation finale sur le bureau du président Bush.

Q: Les leaders démocrates et républicains au Congrès ont appuyé le plan. Pourquoi n'a-t-il pas passé?

R: Les leaders démocrates et républicains à la Chambre des représentants ont suggéré à leur caucus de voter en faveur du plan, mais les élus américains n'observent pas la même ligne de parti qu'au Canada. Les élus démocrates ont voté majoritairement en faveur du plan (140 à 95), tandis que les élus républicains ont voté majoritairement contre le plan (133 à 65).

Q: Quelles sont les conséquences du rejet du plan?

R: Les démocrates, les républicains et la Maison-Blanche doivent retourner à la table des négociations. S'ils arrivent à un accord, celui-ci devra encore une fois être approuvé par la Chambre des représentants et le Sénat. Le président Bush a ensuite un droit de veto. Les élus ne sont pas obligés de s'entendre sur un plan de sauvetage, mais les économistes redoutent un tel scénario. «Le marché du crédit continuera de se détériorer et toutes les industries misant sur le crédit seraient affectées», dit Francis Généreux, économiste au Mouvement Desjardins.

Q: Les Bourses prendront-elles du mieux si un nouveau plan est adopté?

R: Personne ne sait comment les marchés boursiers, qui ont connu hier leur pire journée de depuis le krach de 1987, réagiront à l'adoption d'un nouveau plan de sauvetage. «Ça devrait normalement aider, mais le plan vise à stabiliser le marché du crédit et non à aider les marchés boursiers», dit Francis Généreux, économiste au Mouvement Desjardins.

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