Le président français, Nicolas Sarkozy, réunira mardi à l'Élysée les dirigeants des principales banques et compagnies d'assurances françaises afin de faire le point sur leur situation en pleine crise financière internationale.

Le président français, Nicolas Sarkozy, réunira mardi à l'Élysée les dirigeants des principales banques et compagnies d'assurances françaises afin de faire le point sur leur situation en pleine crise financière internationale.

Cette réunion de travail est destinée à «passer en revue la situation des institutions financières ainsi que la distribution des crédits aux ménages et aux entreprises», a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

Elle se déroulera en présence du Premier ministre François Fillon, de la ministre de l'Économie et des Finances, Christine Lagarde, et du gouverneur de la Banque de France Christian Noyer.

La tempête qui s'est emparée des marchés mondiaux après une série de faillites d'établissements financiers américains continuait lundi à se propager sur le continent européen, où les gouvernements belge, néerlandais et luxembourgeois ont annoncé dimanche soir leur intention de nationaliser partiellement la banque Fortis.

Les autorités belges se sont par ailleurs déclarées prêtes à apporter leur aide à la banque franco-belge Dexia en cas de besoin, alors que Christine Lagarde a fait savoir lundi que l'État français «prendra ses responsabilités en tant qu'actionnaire» de Dexia.

De son côté, le gouvernement britannique a nationalisé lundi la banque en difficulté Bradford & Bingley et des médias ont affirmé que la banque allemande Hypo Real Estate, spécialisée dans le financement immobilier, se trouvait elle aussi en sérieuse difficulté.

Ces derniers jours, plusieurs membres du gouvernement français ont répété que le système bancaire français était «sain» et relativement protégé des risques de répercussion de la crise.

Lors d'un discours de politique économique prononcé jeudi à Toulon, M. Sarkozy s'était engagé à ce que l'État garantisse «la sécurité et la continuité» du système bancaire et financier de son pays en cas de menace.

«Si elles (les banques) devaient êtres mises en difficulté par la spéculation, je n'accepterais pas qu'un seul déposant perde un seul euro parce qu'un établissement financier se révèlerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements», avait-il ajouté.

Christine Lagarde devait présenter lundi des mesures visant notamment à prévenir le surendettement, dans un contexte de durcissement attendu des conditions de crédit.