Les propriétaires de logements seraient plus enclins à investir dans des travaux majeurs de rénovation si le Règlement sur les critères de fixation des loyers était modifié de façon à leur permettre de récupérer plus rapidement les dépenses faites en rénovations majeures.

Les propriétaires de logements seraient plus enclins à investir dans des travaux majeurs de rénovation si le Règlement sur les critères de fixation des loyers était modifié de façon à leur permettre de récupérer plus rapidement les dépenses faites en rénovations majeures.

C'est ce qu'avance la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), qui affirme qu'il y aurait également un autre moyen d'encourager les propriétaires à rénover.

Ainsi, l'organisme propose que le calcul de l'immobilisation du coût des rénovations majeures donnant droit à des augmentations de loyer supplémentaires emprunte au modèle ontarien qui prend en compte les intérêts, calculés à un coût qui reflète celui pour une hypothèque.

«Lorsqu'un propriétaire effectue des travaux majeurs, il ne peut majorer les loyers en conséquence que de 3,50 $ par tranche de 1000 $ de travaux. La Régie du logement oblige ce propriétaire à patienter 24 ans pour récupérer le capital du montant investi», déplore le porte-parole de la CORPIQ, Hans Brouillette.

La CORPIQ met d'ailleurs en garde le ministère québécois des Affaires municipales et des régions.

À son avis, le parc de logements du Québec vieillit, de sorte qu'en 2006, pas moins de 35 pour cent des logements avaient besoin de réparations majeures ou mineures, selon des données de Statistique Canada basées sur le recensement de 2006.

«Les revendications de la CORPIQ à la ministre Nathalie Normandeau est de modifier le règlement sur les critères de fixation de loyers. La rénovation du parc de logements, l'entretien et la qualité des logements passent par là», a fait valoir M. Brouillette.

Alors que des rénovations majeures étaient requises en 2001, au Québec, dans 7,7% des logements locatifs, ce pourcentage se situait à 9% en 2006. Pour la grande région de Montréal, le pourcentage était de 9,7, a-t-il avancé.

M. Brouillette signale en outre que les prix des loyers au Québec sont les plus bas au Canada.

«Montréal et Québec offrent des loyers de plusieurs centaines de dollars plus bas que ceux des autres grandes villes canadiennes, comme Ottawa, Toronto et Vancouver», a avancé M. Brouillette.

Citant des chiffres rendus publics tout récemment par la Société canadienne d'hypothèque et de logement, le porte-parole de la CORPIQ a mentionné que les locataires de Montréal sont ceux qui paient le moins pour leur logement en fonction de leurs revenus.

«On nous martèle que les loyers sont élevés au Québec. La majorité y trouve son compte», a commenté M. Brouillette.

Les ménages québécois sont moins nombreux qu'auparavant à être locataires, mais ils le sont davantage que dans les autres provinces canadiennes.

En 2006, ils représentaient 40% des ménages, contre 28,8% en Ontario, 21 pour cent à Terre-Neuve et 30% en Colombie-Britannique.