Pour Bombardier (T.BBD.B), il n'y a aucune certitude qu'elle obtiendra les contrats ferroviaires dans la ville de Sochi qui accueillera les Jeux olympiques d'hiver de 2014.

Pour Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]], il n'y a aucune certitude qu'elle obtiendra les contrats ferroviaires dans la ville de Sochi qui accueillera les Jeux olympiques d'hiver de 2014.

La seule certitude, c'est que l'entreprise montréalaise semble être tombée en amour avec le marché russe qu'elle considère comme un «élément central» de son développement futur.

«La Russie est un marché important comme ceux de la Chine et de l'Inde. Ce sont des réseaux qui sont en développement», affirme Geneviève Dion, directrice des communications et affaires publiques chez Bombardier.

En fait, ce qui intéresse Bombardier, c'est l'ensemble des possibilités dans le pays de Vladimir Poutine.

Voyons voir. D'ici 2015, la Russie devra se doter de pas moins de 7500 locomotives neuves en vue d'améliorer son réseau ferrioviaire, avance l'entreprise.

Le plus grand territoire de l'ex-Union Soviétique parcourt 11 fuseaux horaires et le pays devra effectuer la rénovation complète de son réseau.

D'ailleurs, Sergey Ermolaev, responsable de la division russe de Bombardier l'a souligné lors d'une entrevue téléphonique avec l'agence Bloomberg, cette semaine.

«Le réseau ferroviaire est l'ossature de toutes les autres industries, c'est une occasion formidable», a-t-il indiqué.

Toujours selon Bloomberg, OAO Russian Railways, société de chemin de fer qui appartient à l'État russe, a fait connaître le mois dernier son intention de consacrer jusqu'à 411 G$ d'ici 2030 pour moderniser son réseau. Inutile de dire que Bombardier lorgne une place au soleil, peut-être aux abords de la mer Noire.

C'est justement là que se dérouleront les JO de Sochi. L'événement planétaire se tiendra pour la première fois en 34 ans en territoire russe. Sochi, petite ville de 300 000 habitants devra faire face à des défis logistiques imposants en vue d'accueillir le monde. Et Bombardier devrait en profiter.

«En ce moment, il n'y a pas eu d'appels d'offres qui ont été lancés, il n'y a donc rien de concret», soutient toutefois Geneviève Dion.

Malgré tout, confirmation de Bombardier, l'entreprise sera «très certainement» sur les rangs pour signer les lucratifs contrats du chantier de Sochi.

«D'autant plus que Bombardier a déjà une expertise très particulière en ce qui concerne les Jeux olympiques», affirme Mme Dion.

L'entreprise montréalaise a déjà fourni des systèmes ferroviaires légers lors des Jeux olympiques de Montréal, Atlanta et Athènes.

Bombardier aurait également des visées à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville en importance en Russie.

Les dirigeants de la ville songeraient à la construction d'un système de tramways qui ceinturerait l'agglomération située au nord du pays.

Encore là, les appels d'offres officiels n'ont pas encore été lancés.

À la relation entre Bombardier et la Russie, il faut ajouter la signature d'une entente en mai dernier entre la section transport et Transmashholding, principal fabricant russe de technologie ferroviaire, et qui visait la création de deux coentreprises.

Vendredi, à la Bourse de Toronto, l'action de Bombardier a clôturé à 5,36$, en baisse de 3 cents.