Les casquettes Uncle Tom, les ouvre-bouteilles Raoul et les autres produits dérivés des Têtes à claques pourraient bientôt disparaître des étagères.

Les casquettes Uncle Tom, les ouvre-bouteilles Raoul et les autres produits dérivés des Têtes à claques pourraient bientôt disparaître des étagères.

Salambo Productions, propriétaire et productrice des Têtes à claques, a déposé mercredi dernier en Cour supérieure une requête en injonction interlocutoire contre Calego International.

Dans la requête, Salambo demande à Calego de cesser de produire et de vendre ses produits dérivés ou d'en faire la publicité.

Elle exige aussi que Calego lui remette tous ses produits dérivés, incluant les matériaux de productions, les moules et les emballages. Faute de quoi, elle demande qu'ils soient détruits, avec preuve à l'appui.

Ni Salambo ni Calego n'ont voulu commenter l'affaire jeudi. Le contentieux a commencé au début de l'été. Selon une entente conclue en mars dernier, Calego devait assurer la mise en marché des produits dérivés des Têtes à claques jusqu'au 30 juin 2009.

L'entente stipulait, d'après la requête, que Salambo devait approuver par écrit chaque étape de la mise en marché, de la manufacture à la distribution.

Salambo soutient que Calego aurait refusé à plusieurs reprises de suivre le processus d'approbation stipulé dans le contrat. Par exemple, Salambo n'aurait pas reçu pour approbation les échantillons de pré-production ou de production.

La mention du «copyright» n'aurait notamment pas figuré sur certains t-shirts. Calego aurait aussi mis en marché des produits dérivés non approuvés ou de «qualité inacceptable».

Finalement, Calego n'aurait pas remis les rapports de vente ou de comptabilité, et n'aurait pas payé les redevances selon le délai prévu. Quelques exemples sont fournis dans la requête. Il y a notamment celui d'une casquette «Johnny Boy» achetée au Pharmaprix du complexe Alexis-Nihon.

L'inscription «Tonight is the Night» n'aurait pas été retirée de l'endos d'une casquette, comme Salambo le souhaitait.

Problème similaire avec une casquette «Uncle Tom» vendue au même endroit. Elle portait l'inscription «Aimes-tu manger des patates?», alors que Salambo voulait que soit écrit «T'aimes ça manger des patates?».

Salambo se plaint aussi de violations concernant l'ouvre-bouteille Raoul et les «aromatiseurs» d'air citron.

En juin dernier, des représentants de Salambo auraient rencontré Stephen Rapps, président de Calego. Salambo se serait alors plainte de certains produits dérivés non conformes ou non approuvés.

Le 3 juillet, Salambo révoquait le droit de Calego de produire et de mettre en marché les produits fautifs. Le même mois, une entente de rétrocession Retrocession Phase-Out Agreement était conclue.

Les articles violant les termes de l'entente devaient être rappelés et retirés du marché avant le 31 août. Calego devait aussi arrêter de développer et de vendre des t-shirts des Têtes à claques. Salambo allègue que Calego n'aurait pas respecté cette entente de rétrocession.

Toujours selon la requête, les représentants de Salambo auraient essayé sans succès de rencontrer les représentants de Calego en septembre.

Le 10 octobre, Salambo résiliait par courriel son entente avec Calego. Deux jours plus tard, Calego avisait qu'elle contestait cette résiliation.

Le 29 octobre, les avocats de Salambo envoyaient finalement une mise en demeure à Calego. Calego aurait l'intention de continuer à vendre les produits dérivés des Têtes à claques jusqu'à l'expiration du contrat, en juin 2009.