Les grandes chaînes d'alimentation du Québec offrent à leurs clients de plus en plus de boeuf et de porc des États-Unis en raison de la remontée récente de la valeur du dollar canadien face à la devise américaine.

Les grandes chaînes d'alimentation du Québec offrent à leurs clients de plus en plus de boeuf et de porc des États-Unis en raison de la remontée récente de la valeur du dollar canadien face à la devise américaine.

Bien entendu, ces achats se font au détriment des producteurs québécois.

En entrevue au Journal de Montréal, le président de la Fédération des producteurs de bovins du Québec, Michel Dessureault, ajoute que les quantités de viande importées des États-Unis par les grands distributeurs canadiens sont importantes, au point où il questionne la morale de leurs dirigeants.

Les produits des États-Unis se trouvent sur les étagères québécoises avec l'étiquette maison des grandes chaînes. Leur provenance n'est pas toujours indiquée.

Cependant, les prix de ces produits importés sont inférieurs de 15 à 25% à ceux du Québec.

Le géant de la viande de porc, Olymel, voit d'ailleurs ses marges de profit grandement réduites par l'appréciation du dollar canadien.

Chaque gain de 0,01 $ du dollar canadien retranche 2,5 M$ à la marge bénéficiaire d'Olymel.

L'industrie du porc est d'ailleurs confrontée à une chute des prix depuis cinq mois.

Selon le Journal de Montréal, près de la moitié des 4000 producteurs québécois n'ont plus le moyen de verser leurs paiements hypothécaires.