Astral Media (T.ACM.A) connaît son été indien avant le temps: le radiodiffuseur accumule les bonnes nouvelles naviguant entre la décision positive du CRTC quant à l'acquisition de Standard Radio et les derniers sondages BBM, largement favorables au groupe. Non vraiment, il fait beau et chaud dans les bureaux, rue Sainte-Catherine à Montréal.

Astral Media [[|ticker sym='T.ACM.A'|]] connaît son été indien avant le temps: le radiodiffuseur accumule les bonnes nouvelles naviguant entre la décision positive du CRTC quant à l'acquisition de Standard Radio et les derniers sondages BBM, largement favorables au groupe. Non vraiment, il fait beau et chaud dans les bureaux, rue Sainte-Catherine à Montréal.

Déjà en début d'année, on sentait le vent tourner pour Astral, qui souhaitait devenir le premier radiodiffuseur au pays. Chose promise, chose due.

Fin septembre, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a approuvé l'acquisition de la torontoire Standard Radio.

Pour Astral, l'impact est énorme: le groupe grossit de 53 stations, pour un grand total de 83, et devient le premier joueur de son marché au Canada.

Encore mieux, le montant de la transaction est plus bas qu'anticipé: 1,1 au lieu du 1,3 milliard initialement avancé.

«Il y avait des doutes au début quant à l'acquisition de Standard, mais le prix payé n'est pas si dispendieux finalement», affirme Marc L'Écuyer, analyste chez Cote 100.

Le fait que l'entreprise complète la transaction aussi rapidement - fin octobre - est également un bon signe pour Adam Shine, analyste chez la Financière Banque Nationale.

«Cela va leur permettre d'augmenter leurs bénéfices ainsi que leur flux monétaire et accélérer la diminution de la dette», indique-t-il.

Avec cet ajout de taille, les revenus d'Astral se répartissent plus équitablement : 55 % pro_viennent de la télévision et 39 % de la radio.

Additionné à cette fringante filière radiophonique, dont les stations Rock Détente et Énergie ont caracolé lors des derniers BBM, Astral possède un secteur télévision fort attrayant qui peut compter sur des revenus publicitaires toujours en hausse.

«Les grandes chaînes généralistes comme TVA ou TQS ont des difficultés en ce moment et les publicitaires se tournent vers les chaînes câblées. C'est très positif pour le groupe», souligne-t-il.

L'entreprise est notamment propriétaire de MusiquePlus, MusiMax, de Télétoon et de Super Écran.

Astral profite également de la hausse du huard : les entreprises de câblodistribution ont des revenus en dollars canadiens alors que leurs dépenses - surtout du matériel électronique - s'effectuent en billets verts. Une véritable aubaine.

Un titre qui monte, monte...

La santé financière d'Astral est également un incitatif pour les investisseurs. Au cours des neuf premiers mois de l'exercice 2007, le bénéfice net de l'entreprise a augmenté de 9 % par rapport à la période correspondante de l'année dernière, passant de 85,8 millions $ (1,59 $ par action) à 93,1 millions $ (1,76 $ par action).

«Leur management est serré, c'est bon pour les investisseurs», soutient Marc L'Écuyer.

Résultat: le titre monte et monte. Il y a cinq ans, l'action se transigeait aux alentours de 20 $. On prévoit qu'avant la fin de l'année, le titre pourrait avoir dépassé les 50 $.

«C'est une prévision réaliste», avance Marc L'Écuyer.

Du côté de la Financière Banque Nationale, l'action est également évaluée comme ayant un rendement supérieur au marché. Et cela risque de se perdurer bien plus longtemps... qu'un été indien.