A-t-on assisté à la fin du «trou de la Caisse» allégué par Vincent Lacroix depuis le début de son procès pénal ? En tout cas, la thèse du PDG déchu semble avoir frappé son Waterloo mercredi.

A-t-on assisté à la fin du «trou de la Caisse» allégué par Vincent Lacroix depuis le début de son procès pénal ? En tout cas, la thèse du PDG déchu semble avoir frappé son Waterloo mercredi.

Depuis le début de son procès pénal au printemps, M. Lacroix affirme qu'un trou de 20 M$ a été trouvé dans les fonds Evolution quand il en a pris le contrôle en 2004.

Mercredi, c'est M. Lacroix lui-même qui a agité un rapport produit par la firme Leclerc Juricomptables, qui a enquêté au nom de l'Autorité des marchés financiers dans le dossier, pendant qu'il contre-interrogeait Veda Nancoo, vice-présidente du gardien de valeurs Northern Trust au Canada.

Le document, qui n'a pas été déposé en tant que preuve et n'est donc pas public, a été divulgué à Vincent Lacroix par la poursuite.

Selon Eric Downs, procureur de l'AMF, la conclusion du rapport avance qu'aucun trou ne se trouvait dans les fonds Evolution quand Norbourg les a achetés. Le travail d'enquête a été effectué suite à l'insistance de Vincent Lacroix à dire qu'il s'est fait flouer par la Caisse de dépôt et placement du Québec.

La thèse a déjà été réfutée par une série de témoins comptables de l'AMF. Ils ont affirmé que pendant que Vincent Lacroix écartait le gardien de valeurs Trust Banque Nationale au profit de Northern Trust, environ 20 M$ n'apparaissaient plus aux livres pendant l'été 2004.

Par contre, l'argent appartenait toujours aux investisseurs jusqu'à sa «réapparition» en septembre de la même année.

Rappelons que Vincent Lacroix est accusé d'avoir effectué 115 M$ de retraits irréguliers dans l'épargne des investisseurs et d'avoir produit 111 faux documents.

Le procès sera ajourné jeudi après-midi pour une semaine, après quoi l'AMF fera défiler un dernier témoin avant que la défense ne puisse s'amorcer.