Roche Diagnostics double la superficie de son siège social canadien, à Laval, et se donne le défi d'améliorer ses tests pour dépister les maladies.

Roche Diagnostics double la superficie de son siège social canadien, à Laval, et se donne le défi d'améliorer ses tests pour dépister les maladies.

Christopher Parker, président-directeur général de Roche Diagnostics Canada, et Severin Schawn, PDG de Roche Diagnostics -qui deviendra le grand patron du Groupe Roche, de Suisse, en mars prochain- ont inauguré hier le siège de Laval, qui a été agrandi de 26 230 pieds carrés, après des investissements de 20 millions de dollars.

Le géant mondial, qui compte 75 000 employés, a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de plus de 45 milliards.

Au Canada, Roche emploie 875 personnes. Roche Diagnostics compte de son côté 400 employés, dont 260 au Québec, surtout à Laval, un effectif auquel s'ajoute celui de Roche Pharma.

Durant son mandat de cinq ans, Christopher Parker assure que Roche réinvestira au pays. Le nouveau siège de Laval donne de la marge pour la croissance, a-t-il ajouté.

Roche mise sur un modèle d'affaires qui comprend un réseau de chercheurs à l'externe et des partenariats. Roche détient des participations majoritaires dans Genentech et Chugai, qui demeurent autonomes, souligne Severin Schawn.

Avec les coudées franches, les partenaires peuvent multiplier les idées brillantes et cela fait le succès de Roche, selon lui.

Avec ses tests, Roche Diagnostics permet toutefois de trouver plus facilement les bons médicaments pour les malades, malgré leurs spécificités, dit M. Schawn.

Critique des gouvernements

Les gouvernements sabrent leurs coûts de santé et souvent ceux des tests. Pourtant, ces tests ne représentent que 1% de la facture totale et peuvent réduire les frais d'hôpitaux (30% du total), souligne le PDG.

Roche a mis au point le test du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en un temps record, lance Severin Schawn. La population découvre les bons produits et fera pression sur le gouvernement pour les utiliser, selon lui.

La mondialisation augmente les risques d'infection, mais elle multiplie le bassin de compétences pour Roche, dit Severin Schawn. Les pays développés constituent encore 80% du marché, mais les besoins augmentent par ailleurs dans les autres.

Sans être connue comme Coca-Cola, Roche jouit d'une notoriété dans son industrie qui l'aide à recruter des spécialistes dans plusieurs disciplines, dont au Canada, selon MM. Schawn et Parker.