Sentant l'urgence de passer à l'action, la Chambre de commerce de Québec presse les organisateurs des Fêtes du 400e anniversaire de sortir de leur bureau et de parler au monde.

Sentant l'urgence de passer à l'action, la Chambre de commerce de Québec presse les organisateurs des Fêtes du 400e anniversaire de sortir de leur bureau et de parler au monde.

«On dirait que les gens de la Société du 400e sont gênés ou qu'ils ont peur, constate le président de l'organisme qui représente près de 4000 gens d'affaires, Daniel A. Denis. C'est peut-être le spectre de 1984 qui les paralyse. Ils veulent tellement que ça marche et ils ne veulent surtout pas faire un flop".

«Les organisateurs répètent qu'il ne faut pas vendre la mèche trop tôt et qu'il est préférable d'attendre avant d'annoncer des choses. Je ne pense pas qu'il faille agir de la sorte. Si l'on veut que les visiteurs planifient un séjour à Québec en 2008, il faut les intéresser immédiatement», insiste M. Denis, en ajoutant que sa sortie publique visait à émettre des «critiques constructives» et non pas à «chialer pour chialer».

Il n'y a pas que le peu de visibilité du 400e qui agace.

La Chambre de commerce s'attendait à ce que les organisateurs aident les gens d'affaires et les commerçants intéressés à se procurer du matériel pour faire la promotion des célébrations de 2008 (drapeaux, casquettes, etc.) afin qu'ils deviennent des ambassadeurs de l'événement.

Pas de coup de pouce

Le coup de pouce n'est jamais venu. Les commerçants doivent eux-mêmes faire des démarches auprès des fournisseurs du 400e pour obtenir le matériel promotionnel désiré.

«Je pensais que l'aide du 400e pour le pavoisement allait de soi», exprime M. Denis, qui a constaté une certaine «grogne» parmi ses membres, qui, au cours de l'été, auraient aimé afficher les couleurs de l'événement pendant que la ville débordait de touristes.

Est-il trop tard ? Les Fêtes du 400e anniversaire sont-elles vouées à l'échec ?

«Il n'est jamais trop tard», plaide M. Denis, qui rencontrera le pdg de la Société, Pierre Boulanger, au cours des prochains jours. «Nous allons lui demander ce que la Chambre et ses membres peuvent faire pour les aider.»

Malgré tout, le président de la Chambre de commerce est con-vaincu que les Fêtes du 400e vont être un succès. «La programmation est intéressante.»

De plus, plusieurs retombées de l'événement, notamment l'aménagement de la promenade Samuel-De Champlain, vont profiter à la population de Québec pendant des générations.