Pendant que les rumeurs vont bon train concernant une éventuelle offre achat hostile de Telus pour BCE (T.BCE), la maison mère de Bell Canada, deux autres acheteurs potentiels semblent s'être retirés de la course une fois pour toutes.

Pendant que les rumeurs vont bon train concernant une éventuelle offre achat hostile de Telus pour BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]], la maison mère de Bell Canada, deux autres acheteurs potentiels semblent s'être retirés de la course une fois pour toutes.

Le Régime de pensions du Canada, qui s'était associé au fonds américain de placements privés KKR, a indiqué ne pas avoir l'intention de se relancer dans la mêlée.

«Nous n'avons aucune intention, en ce moment, de déposer quoi que ce soit d'autre», a dit la porte-parole May Chong.

Même son de cloche du côté de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, qui s'était retirée de son alliance avec le Régime de pensions du Canada et KKR avant le dépôt de leur offre.

«Ce serait étonnant que nous déposions une autre offre ou tentions une nouvelle fois d'acheter BCE», a précisé le porte-parole de la Caisse, Gilles Des Roberts.

La fonds américain Cerberus Capital Management, dont l'offre a aussi été rejetée par BCE, a refusé de commenter. Le conseil d'administration de BCE a plutôt accepté l'offre de 51,7 G$ soumise par le Régime de retraite des enseignants et enseignantes de l'Ontario (Teachers).

Les analystes sont maintenant divisés face à la possibilité de voir Telus y aller d'une nouvelle offre.

Certains croient que Telus est toujours en mesure de mettre sur pied une offre qui plairait aussi bien aux investisseurs individuels qu'institutionnels, pendant que d'autres évaluent à moins de une sur quatre les chances de voir Telus de nouveau donner l'assaut.

Troy Crandall, un analyste en télécommunications pour la firme MacDougall, MacDougall et MacTier, croit par exemple que Telus pourrait déposer une offre structurée de manière à rassurer les investisseurs qui craignent la facture d'impôt sur leurs gains en capital.

Une combinaison d'un versement comptant à des actions de Telus pourrait ainsi être intéressante pour les actionnaires de BCE.

«Je crois qu'une offre entre 45 $ et 49 $ (par action) donnerait à Telus une bonne marge de manoeuvre», a-t-il expliqué.

Mais Jeffrey Fay, de UBS, et Greg MacDonald, de la Financière Banque Nationale, croient que Telus pourrait, au mieux, offrir 46,75 $ par action de BCE, notamment en raison de frais de résiliation ü 800 M$ payables par BCE et 1 milliard $ payables par Teacher ü inclus dans l'entente.

«Même si une offre hostile de Telus demeure possible, nous ne la considérons pas comme très probable compte tenu de la prime qui accompagnerait une offre en espèces seulement, et des préoccupations réglementaires et de diligence raisonnable», a écrit M. MacDonald.

Mardi, lors de la première journée de négociations boursières depuis que BCE a accepté l'offre de Teachers, le titre de BCE a clôturé à 41,25 $, en hausse de 2,26 %.

Son offre de 42,75 $ par action donnerait à Teachers une participation de 52 % dans BCE, tandis que ses partenaires américains détiendraient des participations plus modestes, selon l'annonce faite samedi.

La participation de Providence Equity Partners s'élèverait à 32 % et celle de Madison Dearborn à 9 %, des investisseurs canadiens non-identifiés se partageant les 7 % restant.

Teachers était déjà le principal actionnaire de BCE, avec une participation de 6,8 %.

Cette prise de contrôle serait la plus importante de l'histoire du Canada.