Le grand froid qui a sévi la semaine dernière à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, a eu raison des biréacteurs régionaux de Bombardier (T.BBD.B).

Le grand froid qui a sévi la semaine dernière à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, a eu raison des biréacteurs régionaux de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]].

Air Canada Jazz a dû annuler une douzaine de vols en provenance et à destination de Yellowknife entre mardi et vendredi parce que les CRJ de Bombardier ne sont pas certifiés pour atterrir ou décoller au-dessous de -40.

«En tant que compagnie aérienne, nous devons respecter les exigences opérationnelles du fabricant», a déclaré Manon Stewart, porte-parole d'Air Canada Jazz.

Pendant toute la semaine, le mercure a oscillé entre -35 et -46 à Yellowknife. Air Canada Jazz a dû diriger ses passagers vers deux autres transporteurs, First Air et Canadian North, qui ont continué à assurer le service dans la capitale des Territoires du Nord-Ouest.

First Air utilise des appareils turbopropulsés ATR qui sont certifiés jusqu'à -54, ainsi que des appareils Boeing 727 et 737.

Pour sa part, Canadian North exploite des Boeing 737, des Fokker-100 et des Dash 8, des appareils turbopropulsés de Bombardier qui sont certifiés jusqu'à -50.

Air Canada Jazz n'utilise que des biréacteurs de Bombardier CRJ pour desservir Yellowknife.

«Nous exploitons le CRJ partout au Canada et les États-Unis, a déclaré Mme Stewart. Annuler des vols en raison de températures extrêmes, ce n'est pas quelque chose qui est courant.»

Yellowknife est probablement la ville la plus froide que dessert Air Canada Jazz. Même Whitehorse, capitale du Yukon, est un peu moins glaciale.

Mme Stewart a indiqué que, dans le passé, Air Canada Jazz avait approché Bombardier pour lui demander s'il était possible de faire certifier ses CRJ pour des températures plus basses que -40. L'avionneur n'a pas accédé à cette demande.

«Changer la certification, c'est possible, mais il faudrait refaire une batterie de tests qui prendraient beaucoup de temps et qui, à la fin, pourraient demander des changements de configuration technologique, a expliqué le porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne. C'est pour cela que nous maintenons la certification à -40, qui convient à la très grande majorité de nos clients.»

Il a rappelé qu'il y avait 1400 appareils CRJ en exploitation dans le monde.

«S'il y en a un ou deux qui, quelques jours par année, ne peuvent pas voler parce qu'ils sont dans un territoire trop nordique, il faut mettre cela en perspectives, a-t-il déclaré. Ce ne sont pas tous les exploitants qui ont besoin d'avions qui se rendent à -45.»

D'ailleurs, les biréacteurs régionaux d'Embraer sont également certifiés jusqu'à -40.