La victoire inespérée des Giants de New York au Super Bowl survient au moment où l'équipe négocie le nom de son nouveau stade au plus offrant.

La victoire inespérée des Giants de New York au Super Bowl survient au moment où l'équipe négocie le nom de son nouveau stade au plus offrant.

Selon les experts, il est toutefois peu probable que les Giants puissent tirer avantage de leur victoire au cours des négociations.

«Je doute que leur victoire au Super Bowl leur permette de négocier à la hausse les droits d'utilisation du nom de leur nouveau stade, dit Jean Gosselin, vice-président en marketing sportif à la firme de relations publiques National.

Ces contrats s'échelonnent généralement sur une longue période -entre 10 et 20 ans- et tout le monde sait qu'il est très difficile de devenir une dynastie dans la NFL.

La victoire des Giants leur permettra peut-être d'obtenir des rendez-vous plus facilement, mais je doute qu'elle ait un impact réel sur le prix du contrat."

Selon des documents obtenus par le New York Times en 2006, les Giants espèrent vendre le nom de leur nouveau stade au coût de 17,5 M$ US par année.

Les Giants devront toutefois partager cette somme avec les Jets de New York, leurs rivaux et associés à parts égales dans ce projet qui doit voir le jour à temps pour la saison 2010.

Au cours des deux dernières années, les Mets de New York (baseball majeur) et les Nets du New Jersey (basketball) ont tous deux vendu le nom de leur nouveau stade au coût de 20 millions US par année, une somme record pour un stade de sport professionnel aux États-Unis.

Selon Jean Gosselin, les Giants seront plutôt en mesure de capitaliser sur d'autres contrats de publicité.

Des contrats de moindre importance mais surtout, d'une durée plus limitée.

«Des commanditaires locaux pourraient vouloir profiter de la victoire pour se joindre à l'équipe, dit-il. Les Giants pourraient aussi voir une hausse de la demande pour leurs loges d'entreprise, s'il en reste qui sont disponibles.»

La direction des Giants devra toutefois se mettre au travail immédiatement afin de tirer profit du troisième Super Bowl de leur histoire.

«Les Giants doivent faire vite car le marché publicitaire new-yorkais est particulier, dit Jean Gosselin. New York est une planète en soi. À New York, une nouvelle est vite remplacée pour une autre.»

«Quand tu gagnes le Super Bowl à Cleveland, à Green Bay ou même dans des grandes villes comme Chicago ou Miami, tu deviens instantanément the talk of the town.»

«À New York, tu deviens the talk of the town seulement pour quelques jours. Les Giants ont une occasion d'affaires devant eux présentement. Il reste à voir combien de temps elle durera.»